Résumé de la 4e partie Mustapha fait la connaissance des petits-enfants de la vieille qu'il a opérée la veille. C'est, pour lui, un moyen de s'extirper du milieu étouffant où il vit. En fin d'après-midi, il retourne à l'hôpital où il trouve la jeune Nadia au chevet de sa grand-mère. Son frère, Amine, lui, est resté à la maison. ? Je lui ai apporté une petite soupe, dit-elle. ? Maintenant, dit sa grand-mère, tu dois rentrer avant que la nuit tombe. ? Ne vous inquiétez pas, dit Mustapha, je la raccompagnerai. Elle reste donc avec sa grand-mère une heure de plus et Mustapha vient la chercher. Avant de partir, il examine la vieille femme et dit, satisfait : ? La plaie se cicatrise plus vite que je ne le croyais. Dans moins d'une semaine, vous pourrez rentrer chez vous. Nadia, très heureuse, l'accompagne jusqu'au parking. Dans la voiture, Mustapha la regarde attentivement. Elle n'est pas aussi jeune qu'il le pensait ; en tout cas, ce n'est plus une enfant. Elle est plutôt grande de taille, des cheveux châtains, des yeux couleur noisette, une peau blanche. Plutôt jolie fille. Peut-être même qu'elle a un prétendant? ? Ainsi donc, tu es passée voir ta grand-mère ! ? Oui, dès que je suis sortie de l'école d'informatique. ? Tu n'es pas rentrée à la maison ? ? Non ! ? Ne me dis pas que tu n'as pas mangé ! Elle sourit. ? Je n'ai pas eu le temps. J'ai donné de l'argent à Amine pour acheter un sandwich... ? Et toi, tu n'as rien mangé ! ? Je mangerai ce soir... ? Et que vas-tu préparer ? Tu as seulement été au marché ? Bien sûr, tu n'en as pas eu le temps. Elle ne répond pas, embarrassée. ? Je t'emmène au restaurant ! ? Non, dit-elle, je dois préparer à manger à mon frère ! ? Nous passons le prendre et nous l'emmènerons avec nous ! ? Non, non, ce sera pour une autre fois... Il la regarde. Elle détourne légèrement la tête, gênée. ? C'est promis ? ? Oui, dit-elle. Il la dépose. Il attend qu'elle entre dans l'immeuble où elle habite pour partir. La jeune fille l'a ? il n'y a pas de doute ? troublé. Elle est, non seulement, très jolie, mais surtout très douce. Elle est très simple, avec le regard clair des gens sincères. Quelle différence avec sa femme, Fadéla, toujours pincée, toujours le reproche à la bouche. Il est déprimé rien qu'à l'idée de rentrer et de la retrouver. Il n'a pas non plus envie de revoir son oncle-beau-père chez qui il habite. Il a l'idée d'aller quelque part, mais il se dit qu'il est si souvent rentré en retard, ces derniers jours, qu'il risque de provoquer un conflit. Son oncle, même s'il est son seul héritier, risque de le mettre à la porte et de lui enlever le cabinet médical qu'il lui a acheté. Un cabinet que le vieux, par mesure de précaution, a mis à son nom. (à suivre...)