Constat n L'instabilité politique et sécuritaire risque de saper le processus de réconciliation, a déclaré hier la coalition anti-Daech, appelant les différentes parties libyennes à s'engager à respecter l'accord politique libyen. «La persistance de l'instabilité politique et sécuritaire en Libye risque de saper les objectifs stratégiques de la réconciliation politique et de la lutte contre le terrorisme» ont souligné les pays membres de cette alliance militaire internationale dans leur déclaration publiée à l'occasion de leur réunion ministérielle à Washington. «Nous appelons toutes les parties, y compris les acteurs de la sécurité concernés, à s'engager à respecter l'accord politique libyen et à résoudre leurs différends par le dialogue et la réconciliation nationale», a ajouté la coalition. En félicitant le chef du gouvernement d'entente nationale (GNA), Fayez Al-Sarraj, et les forces alliés au GNA pour la libération de Syrte, la coalition internationale a précisé qu'elle allait "rester vigilante" face à la menace du groupe terroriste autoproclamé «Etat Islamique» (EI/daech) en Libye en soutenant les efforts visant à le priver des financements et des combattants. Mercredi, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, a prévenu que la poursuite des combats dans les zones résidentielles continuait de mettre la population en danger dans «un environnement déjà émaillé d'enlèvements à caractère criminel et politique». «Des institutions sécuritaires crédibles, efficaces et responsables sont nécessaires de toute urgence pour mettre fin à la détérioration des conditions de sécurité», a indiqué Kobler dans sa déclaration publiée par l'ONU. L'émissaire onusien a rappelé qu'il «existait un cadre juridique pour faire respecter les droits de l'homme et l'Etat de droit et qu'il faut une volonté politique pour le mettre en œuvre». Le chef de la mission d'appui des Nations Unies en Libye s'est déclaré «préoccupé» par les informations faisant état de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l'Homme en Libye «en demandant à toutes les parties de dire clairement qu'elles considèrent de telles violations comme inacceptables». Il a appelé à «l'ouverture d'enquêtes crédibles pour que les auteurs soient tenus pour responsables de leurs actes». Notons que la crise libyenne sera à l'ordre du jour de la 28ème session ordinaire du sommet arabe, dont les travaux de la réunion préparatoire au niveau des hauts responsables du Conseil économique et social débutent aujourd'hui à Amman (Jordanie). La cause palestinienne, la réforme de la Ligue arabe, les crises en Syrie, au Yémen et en l'Irak outre la lutte contre le terrorisme et les relations des pays arabes avec les groupements régionaux seront au menu de ce sommet qui sera sanctionné par une «importante déclaration». Outre les dirigeants arabes, la 28ème session du sommet arabe prévu mercredi prochain, sera marquée par la présence de personnalités internationales dont le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, le président de l'Organisation de la coopération islamique, Youssef El Otheimine, le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki et le président du Parlement arabe, Mechaal Esselmi, selon des sources jordaniennes. Une invitation officielle a été adressée également à la Russie qui pourrait être représentée par le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et probablement le Président russe Vladimir Poutine.