Attentat n Dix soldats égyptiens ont été tués dans l'explosion de deux bombes lors d'affrontements avec des jihadistes du groupe Etat islamique dans l'instable péninsule du Sinaï. Quinze jihadistes ont également péri dans les combats, a annoncé ce jeudi matin l'armée, sans préciser la date des violences. Les deux bombes placées en bord de route ont explosé lors de combats qui ont éclaté après un raid de l'armée contre un repaire de jihadistes. Dans un communiqué hier mercredi, l'EI a affirmé avoir fait exploser deux véhicules militaires lors d'affrontements au sud de la ville d'Al-Arich. Depuis que l'armée a destitué le président Mohamed Morsi en 2013, militaires et policiers sont régulièrement la cible d'attaques jihadistes, particulièrement dans le nord du Sinaï à l'est du pays, bastion de la branche égyptienne de l'EI. Des centaines de policiers et de soldats ont été tués dans ces attaques jihadistes, essentiellement dans le Nord-Sinaï, selon les autorités. L'armée égyptienne a, pour sa part, tué 18 insurgés lors de récents raids aériens dans la province du Nord-Sinaï, a indiqué le porte-parole de l'armée. "Les frappes aériennes au cours des derniers jours ont tué 18 insurgés dans les villes d'Arish, Rafah et Cheikh Zoweid de la province du Nord-Sinaï", a déclaré le porte-parole dans le communiqué. Selon la même source, depuis début du mois de mars, lors des opérations de sécurité dans le nord du Sinaï, au moins 30 insurgés ont été tués, plus de 128 suspects accusés d'être liés au terrorisme ont été arrêtés, et les forces de l'ordre ont effectué des descentes dans les domiciles d'environ 300 suspects accusés de contrebande ou de migration illégale, détruit plusieurs tunnels utilisés pour la contrebande, ont fait exploser des dizaines d'engins explosifs, et ont saisi une grande quantité d'armes et de munitions. Les forces de sécurité avaient dans le même temps abattu quatre personnes membres d'une cellule "terroriste" qui préparaient "une grosse attaque" près du Caire. La police avait agi sur la foi de renseignements selon lesquels le chef d'une cellule terroriste adepte de la pensée takfirie envisageait de commettre une grosse attaque prochainement dans le secteur de Mansouriya, dans le gouvernorat de Gizeh, au sud du Caire. La police préparait une descente dans les locaux où cette cellule se réunissait quand ses membres ont ouvert le feu sur les forces de sécurité qui s'approchaient, "ce qui a poussé les forces de sécurité à riposter" aux tirs, "causant la mort du chef terroriste et de trois membres de cette cellule". A la mi-février, dernier, au moins trois soldats égyptiens ont été tués sur le mont Halal par une bombe placée en bord de route, qui a explosé au passage de leur véhicule blindé.