France-Guyane : dialogue l Le Premier ministre français Bernard Cazeneuve a appelé hier à «poursuivre le dialogue» en Guyane, mais sans promesses «irréalistes», alors que la mobilisation se durcit dans ce territoire français en Amérique du Sud secoué par un mouvement social inédit. Dimanche, le collectif à l'origine du mouvement social avait posé un ultimatum exigeant 2,5 milliards d'euros «tout de suite» pour le développement de ce département au fort taux de chômage et à l'insécurité chronique. Le gouvernement avait annoncé samedi un milliard d'euros d'engagements en Guyane, en proie à une forte agitation sociale depuis quinze jours. Sur place, des membres encagoulés du collectif «500 hommes contre la délinquance», en pointe dans la mobilisation, ont fait fermer tous les magasins de la capitale Cayenne, où une «opération ville morte» a été décrétée. Equateur : présidentielle l Le socialiste Lenin Moreno s'est déclaré le «président de tous» hier, au lendemain de sa victoire contre l'ex-banquier Guillermo Lasso, qui rejette «les résultats illégitimes» d'une élection marquant la fin de l'ère du charismatique, mais polémique Rafael Correa. L'ancien vice-président, qui a remercié «de tout cœur» un Rafael Correa debout à son côté et visiblement ému, a obtenu 51,16% des voix contre 48,84% à son adversaire de droite sur 99,29% des suffrages, selon le Conseil national électoral (CNE). Guillermo Lasso, 61 ans, du mouvement Créant des opportunités (Creo, «Je crée/Je crois» en espagnol), a, à nouveau protesté contre l'issue de ce second tour. «Il y a de nombreuses preuves d'irrégularités dans le processus électoral» et «nous ne pouvons reconnaître les résultats illégitimes», a-t-il affirmé hier sur Twitter.
UE - ONU - Syrie : conférence l Bruxelles accueille jusqu'à demain mercredi une conférence internationale sur l'avenir de la Syrie, au moment où il y a peu d'espoir de mettre fin à la guerre qui ensanglante ce pays depuis six ans. Certains acteurs clés du conflit, comme la Turquie ou la Russie, ne devraient d'ailleurs pas être représentés au plus haut niveau à Bruxelles. Cette conférence - à laquelle plus de 70 pays et organisations internationales ont été conviés - servira à faire le point sur les promesses de dons faites par la communauté internationale en février 2016 lors d'une réunion similaire à Londres. Mais au-delà, l'Union européenne, qui co-organise cette conférence avec les Nations unies, entend mettre tout son poids au service des négociations entre l'opposition et le régime sous l'égide de l'ONU, en évoquant les pistes d'action pour la reconstruction de la Syrie. Brésil : procès l Le Tribunal supérieur électoral (TSE) du Brésil juge à partir de mardi la validité du dernier scrutin présidentiel, un procès qui pourrait coûter son mandat au président conservateur Michel Temer, pour financement illégal de campagne. M. Temer a le temps comme principal allié, sachant que le procès risque d'être reporté dès le premier jour des débats. Et, même en cas de décision favorable à l'annulation du scrutin, sa défense a déjà annoncé son intention d'épuiser tous les recours possibles, ce qui devrait lui permettre d'aller au terme de son mandat fin 2018. S'il devait abandonner son poste, il s'agirait d'une véritable bombe pour un pays déjà plongé dans une grave crise politique et économique, envenimée par le méga-scandale de corruption Petrobras.