Opposition Encore une fois, les USA ont affiché à la face du monde leur collusion avec l?Etat sioniste et leur mépris des lois internationales. Le projet de résolution présenté par l?Algérie au nom du groupe arabe de l?ONU et exigeant la cessation immédiate de toutes les opérations militaires dans le nord de Gaza et le retrait des forces d?occupation de cette zone a été rejeté, hier mardi, par le Conseil de sécurité après que les Etats-Unis lui eurent opposé leur veto. Malgré le vote de 11 membres sur les 15 que compte le Conseil de sécurité en faveur de la résolution, celle-ci n?a pu être adoptée. Ainsi, «Israël n?a pas été obligée d?assurer l'accès libre et la sécurité des personnels des Nations unies et (...) du respect de l'inviolabilité des installations de l'ONU sur le terrain, y compris de l'Agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA)», encore moins de mettre fin à l?offensive militaire qu?elle mène depuis quelques jours dans la bande de Gaza. Il faut signaler que trois pays, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Roumanie se sont abstenus. Pour être adoptée, une résolution doit recueillir au moins neuf voix sur les quinze au Conseil et ne pas susciter le veto d'un des cinq membres permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie). Réagissant au rejet de la résolution, l'ambassadeur d'Algérie à l'ONU, Abdellah Baali, a affirmé que le Conseil de sécurité avait «une fois de plus fait défaut au peuple palestinien». «C'est un triste jour pour la Palestine et c'est un triste jour pour la cause de la justice», a-t-il ajouté. Dans ses considérations préliminaires, le texte condamnait «tous les actes de violence et de terrorisme, l'usage excessif et sans discrimination de la force et les destructions». Considérant cette seule phrase comme insuffisante pour équilibrer la résolution, l'ambassadeur américain, John Danforth, a sévèrement critiqué le texte, le considérant comme «non sincère» et «manquant d'objectivité et de crédibilité». Il a notamment regretté que les parrains de la résolution se soient contentés de présenter des exigences à Israël, en «passant sous silence les 450 attaques à la roquette Qassam lancées contre le territoire israélien depuis deux ans», ni «le fait que les Qassam sont indiscutablement dénués d'utilité militaire, mais sont des engins de terreur rudimentaires et imprécis destinés à tuer des civils». «Il nous paraissait essentiel que le Conseil réagisse rapidement à la détérioration rapide de la situation dans le nord de la bande de Gaza et lance un appel à la raison», a déclaré, pour sa part, le représentant français, Jean-Marc de La Sablière, en expliquant le vote de la France en faveur de la résolution. «La France, a-t-il dit, reconnaît le droit d'Israël à de défendre contre les actes terroristes odieux qui frappent sa population. Toutefois, il doit le faire dans le strict respect du droit international».