Mission - le sélectionneur national, Lucas Alcaraz sera de retour aujourd'hui à Alger où il poursuivra son travail de préparation du stage des Verts prévu en fin de semaine. L'ancien coach de Granada CF sera cette fois accompagné d'un traducteur vu que le responsable de la communication au sein de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Saâd, qui servait de lien entre lui et le reste de son entourage, sera très occupé par la préparation des deux prochains matchs des Verts contre la Guinée, en amical, et le Togo pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN-2019. Avant de rejoindre Alger, Alcaraz et ses adjoints ont peaufiné la liste des 23 joueurs qui seront convoqués au prochain stage, et où l'on note les retours de Carl Medjani et de Ryad Boudebouz. Confronté à de sérieux problèmes en défense, Alcaraz n'a pas hésité un instant à faire appel à l'ancien capitaine de l'équipe nationale que son prédécesseur Georges Leekens a laissé à la maison lors de la dernière CAN -2017 au Gabon. Alcaraz ne veut pas prendre de risques lors de ces deux premières sorties officielles en mettant de son côté tous les atouts qui permettraient à notre sélection de sortir vainqueur de ses deux rencontres. L'on se rappelle que l'absence de Medjani avait pesé sur les résultats de l'équipe nationale lors de la CAN-2017, d'autant qu'elle obéissait, apparemment, à d'autres considérations que sportives vu que le joueur avait fait des déclarations qui n'avaient pas plu en affirmant que «l'Algérie n'avait pas encore de grande équipe sur le continent, notamment lorsqu'elle croise les grosses cylindrées», en faisant allusion aux deux sorties en éliminatoires du Mondial 2018 face au Cameroun à Blida (1 à 1) et au Nigéria (1 à 3). Avec le retour de Medjani, Alcaraz peut également régler un autre aspect, celui du capitanat puisque le sociétaire de Trabzonspor portait justement le brassard avant qu'il ne soit écarté. Reste à savoir s'il sera utilisé dans l'axe de la défense ou bien comme sentinelle, comme ce fut le cas par le passé avec Vahid Hallilhodzic par exemple. L'autre revenant n'est autre que Ryad Boudebouz, absent lui aussi à la dernière CAN-2017 pour cause de blessure, et qui sera d'un apport non négligeable pour le technicien espagnol. Auteur de la saison la plus aboutie de sa carrière, avec Montpellier, Boudebouz offre de réelles solutions à Alcaraz dans l'animation offensive, lui qui est considéré comme l'un des meilleurs passeurs du championnat de France. Seul bémol : Alcaraz réussira-t-il de faire de Boudebouz un véritable maître à jouer en sélection, lui qui n'a, jusqu'à ce jour, pas convaincu à 100% ? Plusieurs observateurs estiment que Boudebouz mérite un peu plus de confiance et davantage de responsabilités pour rayonner en équipe nationale, mais également en le faisant jouer au même poste que dans son club. Plusieurs cas constituent un véritable casse-tête que devra solutionner Alcaraz pour son baptême de feu, à savoir stabiliser et renforcer son secteur défensif, remotiver le groupe après une CAN 2017 catastrophique, maîtriser les égos des uns et des autres, se faire comprendre malgré le petit handicap de la langue, trouver la bonne formule sur le plan tactique et stratégie de jeu, trancher le cas du gardien de but entre Mbolhi et les autres, surtout que ce dernier aurait tout fait pour «imposer»Bouly l'entraîneur des gardiens, que la FAF a remplacé par Aziz Bouras qui possède un bon CV pour avoir travaillé à Sochaux pendant une dizaine d'années avant de s'exiler au Qatar où il a été l'adjoint de Djamel Belmadi. En somme, un gros chantier attend Alcaraz et ses collaborateurs pour remettre les Verts sur rails dès ce mois de juin.