Reportage - Les sujets de langue arabe et de sciences physiques et technologiques étaient «faciles» et à «la portée de tous les élèves»... Des candidats au brevet d'enseignement moyen (BEM) dont les épreuves ont débuté hier ont été unanimes à en faire état, d'où un optimisme quant à un passage au cycle secondaire avec d'excellentes moyennes. Lors d'une tournée de l'APS à travers plusieurs centres d'examen à Alger, les candidats étaient très optimistes après les épreuves de langue arabe et de sciences physiques qui étaient «à la portée de tous», affirmant que le jeûne n'a pas eu d'effet sur leur concentration en dépit des longues soirées ramadanesques consacrées aux dernières révisions. A quelques pas du CEM Ibn Ennas (place du 1er-Mai), Meriem, Randa et Aya nous ont affirmé que les questions de l'épreuve de langue arabe dont le texte a eu pour thème : «la jeunesse entre hier et aujourd'hui» - tiré du discours du défunt président Houari Boumedienne - étaient «faciles». «Grâce à la révision continue et à la persévérance, nous avons pu répondre à ces questions. Nous espérons que nos notes dans cette matière seront excellentes», ont-elles-déclaré. Les trois candidates se sont dites également certaines de leurs réponses lors de l'épreuve de sciences physiques et technologiques, dont les questions «étaient limitées au contenu du programme scolaire». A leur tour, les trois candidates Akram, Moufida et Asma qui ont passé leurs épreuves au lycée El-Idrissi, ont affirmé que les épreuves de la matinée étaient accessibles à l'élève moyen. Pour Moufida les questions des deux matières étaient relativement faciles mais elle a eu quelques difficultés à répondre aux questions du troisième exercice de l'épreuve des sciences physiques. La même inquiétude a été exprimée par Akram qui n'a pas pu répondre aux questions de l'épreuve de langue arabe relatives aux synonymes et à la composition de phrases. Pour Moufida, la révision collective et les cours particuliers, ont facilité la réponse aux questions des sciences physiques et technologiques et permis d'appréhender l'épreuve avec moins de stress. Le même constat a été fait auprès des élèves Akram, Asma et Ikram, qui ont déclaré que la révision avec leur enseignante de physique et chimie les cours intensifs qu'elle leur dispense ont joué un rôle capital dans leurs réponses. Au sujet de l'effet du jeûne, les candidats étaient unanimement d'accord à dire que «le Ramadhan a été un facteur de motivation et non le contraire», souhaitant que les questions des autres matières soient claires et faciles à l'instar du sujet de langue arabe. Toutefois, les candidats ont déploré la surcharge de la première journée notamment en après-midi où sont programmées les épreuves d'éducation islamique et d'éducation civique, des matière de «mémorisation par excellence», ont-ils dit. A noter que beaucoup de candidats n'ont pas pu rentrer chez eux après les épreuves de la matinée préférant rester sur place du fait de la courte durée séparant les épreuves prévues le matin et l'après-midi et la peur d'être en retard. Vraies fausses fuites ! l Le coup d'envoi des épreuves s'est fait dans la hantise de la fuite des sujets. Plusieurs pages Facebook ont été ouvertes à l'occasion de cet examen du BEM pour servir d'espace de partage des sujets d'examen. Sur la page «bac 2017, yes we can» sur Facebook, plusieurs posts ont été publiés depuis la nuit du samedi à dimanche, prétendant détenir les sujets des épreuves. Pourtant, c'est la date de juin 2015 qui est affichée sur le sujet posté, et lorsqu'on clique sur le lien affiché pour télécharger les sujets, rien ne s'affiche. Cependant, vingt minutes après le début du premier examen de la matinée, le sujet de l'épreuve d'arabe a été posté sur Facebook. Ceci, en dépit de l'interdiction des téléphones portables pour les élèves et les enseignants. Nouria Benghabrit a indiqué que «les quelques dizaines de cas de diffusion enregistrés hier, sont sans impact, puisqu'elles ont eu lieu après la distribution des sujets». La ministre qui dit disposer de moyens et de compétences techniques pour identifier les auteurs de ces actes, promet des sanctions très dures contre ceux qui ont diffusé ces sujets. Bonne organisation et climat serein l La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a ainsi considéré que le climat dans lequel se déroulent cette année les examens est «bien différent de celui de l'année écoulée». L'examen se déroule sous la supervision de l'Office national des examens et concours (Onec) et l'encadrement des personnels du secteur de l'éducation nationale conformément aux dispositions de la convention conclue entre les ministères de la Justice et de l'Education nationale. A l'issue de l'examen, qui durera trois jours, les candidats qui auront obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20, accèderont automatiquement en classe de première année secondaire sur la base de la moyenne décrochée à l'examen national et celle de l'évaluation continue de l'année.