Quatre matières au premier jour des épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM) qui ont débuté hier. De 8h à 17h30. «C'est quand même beaucoup quatre matières pour un premier jour d'examen», se plaint un candidat, à la sortie du lycée Thaâlibia, dans la commune de Hussein Dey (Alger). Langue arabe et physique pour la matinée et éducation islamique et civique dans l'après-midi. La grande joie n'était pas au rendez-vous. Bien au contraire, c'est le grand stress et le désappointement qui se sont emparés de la majorité des candidats. La mine défaite, une cigarette à la main, Tewfik affirme que le sujet de physique est carrément difficile à traiter. «Je n'ai rien compris dans ce sujet de physique. Je ne sais pas d'où ils ont ramené les questions», dit-il, quelque peu contrarié. «Je passe l'examen en tant que candidat libre. Ce n'est pas facile. Je m'y suis presque efforcé. Si je ne le réussis pas cette année, je ne le referai plus.» Riad, également candidat libre, affirme que le sujet d'arabe est «à la portée de tous». En revanche, celui de physique «est compliqué». Même propos tenus par d'autres candidats, ceux-là scolarisés, ayant passé leur examen au Lycée Thaâlibia ou au CEM El Khansa, à quelques mètres du premier. Mêmes échos ailleurs dans d'autres établissements de la capitale. L'examen dure trois jours. Il prendra donc fin demain. L'autre matière qui angoisse les candidats est celle de maths, aujourd'hui. Par ailleurs, il est nécessaire de rappeler que, contrairement aux élèves des classes de terminale voire du secondaire, les cours ont eu lieu normalement cette année dans les établissements du moyen, exception faite de la wilaya de Ghardaïa, où des violences pour cause de différends ethniques ne cessent d'endeuiller la région. Pour le reste, l'examen se déroule dans une sérénité totale. Aucun incident n'est signalé jusque-là. Des candidats se plaignent du fait que les surveillants, 4 dans chaque classe, «ne nous laissent pas copier un peu». Ils le disent en riant, mais ils le pensent. La réponse de la ministre à ces propos est bien claire : renforcement du dispositif de surveillance à tous les niveaux pour empêcher le moindre acte de fraude. Le scandale de l'année dernière, celui de la fraude collective à l'épreuve de physique, ne doit pas se renouveler, insiste la ministre, Mme Nouria Benghebrit. Celle-ci était hier à Bechar, où elle a donné le coup d'envoi de l'examen. Dans une déclaration faite à la presse locale, elle a assuré que «le manque d'enseignants de langues étrangères constaté dans les régions du Sud, bien qu'il ait été atténué, trouvera une solution adéquate au cours des prochaines assises nationales du secteur, prévues au mois de juillet prochain à Alger». Sur un autre plan, «le dialogue continu avec les partenaires sociaux, à savoir les syndicats des enseignants, constitue un moyen efficace pour le règlement de l'ensemble des préoccupations pédagogiques et socioprofessionnelles des personnels du secteur de l'éducation dans le pays». Par ailleurs, dans cette même wilaya, la nouvelle responsable du département de l'éducation nationale a eu l'occasion de voir de près le projet-pilote «Medrassa-Tech» (école numérique), initié conjointement par le secteur de l'éducation nationale et l'entreprise privée Condor. Selon la ministre, «ce projet, actuellement au stade expérimental à travers cinq wilayas du pays, dont Bechar, vise la généralisation de l'enseignement avec l'utilisation des technologies de l'information et de la communication aux trois paliers de l'enseignement». K. M.