Dossiers - Les discussions engagées par l'Algérie pour la restitution des archives nationales détenues par la France devront reprendre dès septembre prochain. C'est ce qu'a déclaré hier samedi le directeur général des archives nationales, en pointant la «lenteur» qui caractérise ces opérations. S'exprimant lors d'une rencontre à l'occasion de la Journée internationale des archives, célébrée le 9 juin, Abdelmadjid Chikhi a expliqué que les procédures réglementaires «lentes» et le changement de responsables à la tête des institutions en France retardent la récupération de ce pan important de la mémoire collective des Algériens. Rappelant que la première demande algérienne remontait à 1964, il a souligné que les autorités politiques ont entrepris depuis de nombreuses démarches pour restituer ces archives «spoliées» ou «déplacées» en France, «pendant et après l'indépendance». Le dossier de la mémoire figure parmi les questions importantes qui préoccupent le gouvernement. Les autorités algériennes comptent aujourd'hui remettre sur le tapis le dossier de la restitution des archives d'Algérie dans un nouveau contexte politique avec l'arrivée du nouveau président français, Emmanuel Macron, d'autant plus que seulement 2% des archives détenues par la France ont été récupérés par l'Algérie. Cette quantité des archives nationale restituées par la France depuis l'indépendance jusqu'à ce jour reste «minime» par rapport à la quantité transférée en France tout au long des 130 ans de colonisation, a-t-on jugé. Le ministre des Moujahidine. Tayeb Zitouni, avait fait le point l'année dernière en mentionnant que «les relations entre les deux pays ne sauraient être normales sans le règlement du dossier de la Mémoire», affirmant que l'Algérie ne compte pas renoncer à sa revendication relative à la restitution de la totalité de ses archives spoliées lors de l'occupation française. Les relations économiques et commerciales entre l'Algérie et la France sont «bonnes», mais restent en deçà de l'objectif escompté concernant la question de la Mémoire, avait t-il appuyé. Rappelons qu'en dépit de «l'intransigeance» de la position française dans le traitement de cette question, sous prétexte que l'Algérie était française et les archives revenaient donc à l'Etat français, l'Algérie a réussi à récupérer certaines d'entre elles par intervalles à partir de 1967 jusqu'à la restitution des archives sur la régence ottomane en Algérie». Parmi les archives récupérées, il y a lieu de citer d'importants documents relatifs à des traités signés, entre 1550 et 1830, par l'Algérie et des pays étrangers à l'instar des Etats-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne, la Suède, la Norvège et le Danemark, à l'exception de la Francesw.