Résumé de la 1re partie - Les supporters deviennent fous, ils tentent d'envahir le terrain pour agresser l'arbitre. La police lâche les chiens. Bâtons, couteaux... La colère monte dans les deux camps. La police est débordée et lance des gaz lacrymogènes sur la foule. Des centaines de fans essayent de fuir le Stade National de Lima mais les portes du stade restent fermées. «J'ai ordonné que l'on lance des gaz lacrymogènes dans les tribunes. Je ne peux pas dire combien. Jamais je n'aurais imaginé ces conséquences terribles», avoua le chef de la police Jorge de Azambuja. La plupart des victimes sont mortes d'une hémorragie interne ou étouffées. Le drame de Hillsborough Le 15 avril 1989 avait tout pour n'être qu'une belle journée du foot, faite de passion, d'excitation et d'un peu de bière. Il restera pourtant comme le jour le plus noir du sport britannique. Le stade Hillsborough, où évoluait le club de Sheffield Wednesday, aujourd'hui devenu synonyme de tragédie, est ce jour-là réquisitionné pour la demi-finale de FA Cup entre Liverpool et Nottingham Forest. Le match fut interrompu après six minutes... Au total, 96 personnes sont décédées, écrasées sur les grilles entourant la pelouse, à la suite d'un mouvement de foule. Les supporters de Liverpool, très nombreux, investissent la petite tribune Leppings Lane, à l'ouest. Leurs adversaires sont en face, dans la Spion Kop, plus grande. Mais très vite, les Reds s'avèrent trop nombreux pour la place qui leur est allouée. Les supporters se pressent devant les tourniquets, le coup d'envoi approchant. Devant les risques de bousculade, la sécurité fait ouvrir la porte C pour alléger la pression à l'entrée. Funeste décision. Les fans se ruent sur une tribune déjà surpeuplée. Des dizaines de personnes sont prises entre la pression de la foule et les grilles de la tribune. A 15h00, comme si de rien n'était, le coup d'envoi est donné dans cette ville industrielle du Yorkshire, dans le nord-est de l'Angleterre. A la 6e minute, le match est arrêté. La pelouse est envahie de spectateurs exsangues, qui aident leurs voisins blessés à s'allonger en attendant les premiers secours. Les panneaux publicitaires sont transformés en brancards de fortune. Une seule ambulance entrera sur le terrain. Comme un symbole des fautes commises ce jour-là. Dans la foulée d'un rapport officiel en septembre 2012 qui conclut enfin à des dissimulations de la police, une nouvelle enquête a été ordonnée en mars 2014 pour mettre en lumière les fautes graves présumées des forces de l'ordre. Une bribe d'espoir pour les familles des victimes qui, aujourd'hui encore, voudraient comprendre. La catastrophe de Furiani Le 5 mai 1992, Bastia reçoit l'OM (demi-finale de la coupe de France). La tribune Armand-Cesari s'écroule : 18 morts, 2357 blessés. Une heure et trente minutes avant le coup d'envoi, plusieurs responsables de la sécurité étaient inquiets du comportement de la tribune qui commençait à bouger. La tribune s'effondra finalement. Certains spectateurs ont fait une chute de 15 mètres.