Les événements de Port-Saïd d'hier soir ne sont pas les premiers dans l'histoire du football égyptien. En effet, le 17 février 1974, pas moins de 48 morts et 47 blessés ont été enregistrés la suite de l'entrée de 80 000 personnes dans un stade de seulement 40 000 places. Les événements de Port-Saïd s'ajoutent à une longue série de drames liés au football. Les tragédies du Heysel à Bruxelles en 1985, du Hillsborough à Sheffield en 1989 et de Furiani à Bastia en Corse en 1992, avaient particulièrement marqué l'opinion publique, mais le bilan le plus dramatique a été enregistré à Lima en 1964. PEROU - 23 mai 1964 320 morts et un millier de blessés au cours d'un match Pérou-Argentine au stade Nacional de Lima, à la suite d'un mouvement de foule dans les tribunes. Les portes du stade étant fermées, les supporteurs, ne pouvant s'échapper, meurent piétinés ou asphyxiés. GHANA - 10 mai 2001 126 morts à Accra à la fin du match entre Hearts of Oaks et Kumasi quand des supporteurs de Kumasi, mécontents de la défaite de leur équipe jettent des projectiles et cassent des sièges. La police tire des grenades lacrymogènes. Voulant s'enfuir, les spectateurs trouvent les portes fermées. ANGLETERRE - 15 avril 1989 96 supporteurs de Liverpool meurent dans une bousculade dans les tribunes vétustes du stade de Hillsborough à Sheffield, lors de demi-finale de la Coupe d'Angleterre entre Liverpool et Nottingham Forest. ECOSSE - 2 janvier 1971 66 morts au cours du derby Rangers-Celtic dans un mouvement de foule dans une tribune de l'Ibrox Stadium. Le choc est d'autant plus grand que le stade avait déjà connu une catastrophe avec 26 morts en raison de l'effondrement d'une tribune pendant un Ecosse-Angleterre en 1902. ANGLETERRE - 11 mai 1985 56 morts dans l'incendie dans la tribune principale en bois au cours du match Bradford-Lincoln City. AFRIQUE DU SUD - 11 avril 2001 43 morts dans une gigantesque bousculade au stade d'Ellis Park à Johannesburg au cours d'un match de championnat Orlando Pirates-Kazser Chiefs. Des milliers de supporteurs sans billet forcent l'entrée du stade déjà plein.