Accueil - La wilaya de Tizi Ouzou a entamé des démarches pour procéder au choix d'un nouveau site devant abriter des ressortissants subsahariens dans de meilleures conditions que celles dans lesquelles ils évoluent actuellement. C'est ce qu' a annoncé le wali Mohamed Bouderbali, lors de la clôture jeudi des travaux d'une session ordinaire de l'APW. Déplorant les conditions de vie de ces migrants, qui se sont installés sur un site à proximité de la gare multimodale de Bouhinoune où les conditions d'hygiène nécessaires ne se sont pas réunies, le chef de l'exécutif local a reconnu «les conséquences négatives sur le double plan de la santé et de la sécurité». «Une commission de wilaya devait se déplacer sur place pour valider le choix du nouveau site», a-t-il souligné. Pour sa part, le directeur local de la santé et de la population, Abdenacer Bouda, --interpelé par des élus sur la prise en charge sanitaire de ces ressortissants africains, venus accompagnés de femmes et d'enfants en bas âge--, a relevé qu'au-delà du drame humain que ce phénomène représente, «le cas des migrants est surtout et avant tout une situation sanitaire préoccupante à la limite de l'acceptable». Il a avancé, à ce propos, qu'«une instruction avait été adressée à l'ensemble des établissements de santé de la wilaya afin de prendre en charge ces migrants au même titre que les patients algériens», observant «que ces ressortissants se composent également d'une population fragile représentée par les enfants et les femmes». Le responsable a, par ailleurs, ajouté que «des campagnes de vaccination contre certaines maladies contagieuses, susceptibles de déclencher d'éventuelles épidémies, seraient organisées». S'agissant des enfants de ressortissants subsahariens, il a avisé que cette opération de vaccination n'était pas aussi simple, car «elle doit obéir à un calendrier et exige aussi l'identification de l'âge des concernés afin de déterminer le type de vaccin à administrer», a précisé M. Bouda. Selon des chiffres communiqués à l'APS par le directeur local de l'action sociale et de la solidarité (DASS), Bouchoucha Hadj, «le nombre des migrants subsahariens présents au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou est d'environ 200 personnes».