Chiffres - 1 351 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la route durant le premier semestre 2017 contre 1 559 décès durant la même période de l'année dernière. Les services de la Gendarmerie nationale ont fait état à l'occasion de la publication hier vendredi de ce bilan d'une réduction des accidents de la route de 13,34% par rapport à l'année dernière. 5 097 accidents de la circulation ont en effet été enregistrés durant le premier semestre de l'année en cours contre 7 000 durant la même période de l'année dernière, soit un recul de 19,27% par rapport à la même période de 2016. Le nombre de blessés a atteint 8 701 contre 12 132 blessés durant le premier semestre 2016, soit une réduction de 28,28%. S'agissant des causes de ces accidents, la vitesse excessive demeure la principale cause avec plus de 36%, suivie des dépassements dangereux (12%), les manœuvres dangereuses, le non-respect du code de la route et l'inconscience des piétons (7% pour chaque facteur). La wilaya de Djelfa arrive en tête du classement en terme de nombre de décès par accidents de la route, alors que la première place par nombre d'accidents est durant la même période est revenue à Alger. En dépit de cette légère diminution constatée ce dernier semestre, les chiffres publiés demeurent effrayants d'où l'étude lancé par le EHU d'Oran pour définir l'impact de l'apnée du sommeil sur les accidents de la route. Il faut savoir qu'une partie non négligeable des accidents de la route est imputable à l'apnée du sommeil, a souligné le Pr Salah Lellou. La prise en charge de l'apnée du sommeil étant une spécialité nouvelle en Algérie, peu de données sont disponibles sur sa prévalence et son impact sur les accidents de la circulation, a-t-il expliqué. L'étude vise à réduire le taux de mortalité dû aux accidents de la route, avec des recommandations dont une éventuelle obligation pour les routiers professionnels de subir des contrôles médicaux pour s'assurer qu'ils ne souffrent pas d'apnée du sommeil. Les études menées dans les pays européens ont montré que la conduite à moitié endormi serait aussi dangereuse que la conduite en état d'ébriété, a noté le Pr Lellou, ajoutant que si les patients sont traités pour l'apnée du sommeil, le risque d'accidents imputable à cette pathologie est considérablement réduit. Dans certains pays, les maladies du sommeil est à l'origine de 30% des accidents de la circulation, précise encore le même spécialiste, ajoutant que l'objectif du travail de recherche lancé vise, entre autre, à déterminer la part de ces maladies en matière d'accidentologie. L'apnée du sommeil se manifeste par des arrêts involontaires de la respiration lorsqu'on dort. Ces pauses respiratoires durent entre 10 et 45 secondes et peuvent se reproduire plusieurs fois par heure, provoquant, à la longue, de graves conséquences sur la santé. Il s'agit de la cause la plus fréquente de la fatigue et de la somnolence diurne excessive. Elle a été liée à des effets négatifs sur l'attention, la mémoire, la vigilance et le fonctionnement exécutif de certains organes. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent être traitées avec une machine qui délivre de l'air sous pression, par l'intermédiaire d'un masque qui se place sur le nez, pour garder la gorge ouverte pendant le sommeil et favoriser ainsi la respiration ininterrompue.