Angel Maria Villar, président de la Fédération espagnole de football (RFEF), a été placé en garde à vue ce mardi matin, soupçonné d'avoir commis des détournements au détriment de la Fédération. D'autres personnes, dont son fils Gorka , ont été arrêtées dans cette enquête qui porte notamment sur des soupçons de malversations en marge de l'organisation de matches au niveau international. L'Audience nationale, haut tribunal chargé notamment des affaires politico-financières, dirige l'enquête pour corruption entre particuliers, abus de confiance, détournements et faux en écriture présumés. Le président de la RFEF pourrait avoir impulsé la tenue de matches entre la sélection espagnole de football avec d'autres sélections, qui ont rendu possibles des contreparties prenant notamment la forme de prestation de services au bénéfice de son fils. Des perquisitions, visant le siège de la RFEF à Madrid ont été ordonnées. Angel Maria Villar, 67 ans, a régné sans partage sur le football espagnol depuis 1988. Il est également vice-président de l'UEFA et de la Fifa. Le porte-parole du gouvernement espagnol, Inigo Méndez de Vigo, a immédiatement réagi à son arrestation à la télévision publique, affirmant: «Personne n'est intouchable, tout le monde doit obéir à la loi». Angel Maria Villar a connu des démêlés avec la justice interne de la Fifa, qui lui reprochait de ne pas avoir collaboré à l'enquête sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.