Nouveauté - La Coupe d'Afrique des nations pourrait connaître une nouvelle formule à l'issue d'un colloque de deux jours de la Confédération africaine de football, qui débute aujourd'hui au Maroc. Le Symposium se déroulera en présence du président de la FIFA, Gianni Infantino, et d'importantes décisions pourraient être prises. Il faut savoir que lors de son élection à la tête de la CAF, Ahmad Ahmad, qui a remplacé l'indéboulonnable Issa Hayatou, s'était engagé à réformer le football continental. De nombreux artisans du football africain vont prendre part à cet évènement de Rabat qui pourront donner leurs réflexions et leur visions sur le football continental. On pourrait citer Rabah Madjer, Joseph-Antoine Bell, Jay-Jay Okocha... entre autres. L'assemblée générale extraordinaire intégrant les 55 pays membres de la CAF pourrait adopter les changements, notamment concernant la formule actuelle de la CAN, qui se déroule tous les deux ans entre janvier et février. Les championnats européens où évoluent de nombreux joueurs africains se sont toujours plaints d'être privés de leurs joueurs en milieu de saison. Hayatou, lors de son règne, avait toujours refusé de faire jouer la CAN en juin, arguant qu'à cette saison, il fait trop chaud en Afrique du nord, trop humide en Afrique centrale et trop froid dans le Sud. Ahmad pourrait faire bouger les choses. Si les pays européens avaient le dernier mot, la CAN aurait lieu tous les quatre ans, à mi-saison. Mais comme le tournoi a une signification plus grande sur le continent qu'un simple tournoi de foot, en terme d'impact sur les infrastructures du pays-hôte, il semble probable qu'il reste organisé tous les deux ans. En revanche, il pourrait être disputé avec 24 équipes, contre 16 actuellement, sur le modèle de l'Euro, quitte à prendre le risque de diluer le niveau global du tournoi. Cela aurait également des conséquences sur les pays capables d'accueillir l'épreuve, car il faudrait alors avoir six stades disponibles, contre quatre actuellement. Si un tel scénario devait voir le jour dès 2019, le Cameroun, déjà désigné, pourrait ainsi être supplanté par le Maroc ou l'Algérie. En Ligue des champions, certains militent pour que les meilleurs clubs soient qualifiés d'office pour la phase de poules à 16 équipes alors que tous doivent actuellement passer par des tours préliminaires potentiellement dévastateurs. Cette année, le TP Mazembe, quintuple champion d'Afrique, a ainsi été sorti en 16e de finale, avec des conséquences financières fâcheuses. Pour réduire les coûts dans les catégories de jeunes de la Coupe d'Afrique, Ahmad milite également pour des zones géographiques de qualifications, à l'image de ce qui existe actuellement dans la CHAN, le Championnat d'Afrique des nations réservé aux joueurs évoluant sur le continent.