Taux - Le dessalement d'eau de mer représente actuellement 15% des sources d'eau potable en Algérie et ce taux passera à 20 % fin 2017. C'est ce qu'a indiqué hier samedi le ministre des Ressources en eau, lors de sa tournée à Tébessa, précisant que le dessalement constitue «un moyen efficace pour consolider la sécurité hydrique en Algérie». Selon Hocine Necib, l'Algérie a recouru au dessalement dès 2000 dans une période où le pays commençait à faire face à une crise d'eau ayant nécessité l'engagement de multiples investissements dont la construction de barrages et les projets de transfert. Le pays compte 75 barrages (plus de 8 milliards m3), 11 stations de dessalement d'eau de mer pompant 2 millions m3/jour, 180 stations d'épuration des eaux usées (STEP) et 20 autres en cours de réalisation destinées à l'irrigation agricole, note le ministre estimant que ces réalisations sont «des indicateurs positifs et ambitieux». L'Algérie avec ses infrastructures hydriques diversifiées et ses grands investissements engagés depuis une décennie possède «une expérience de leader», a ajouté M. Necib, estimant que la sécurité hydrique repose sur la diversification des ressources d'eau. L'Algérie produit annuellement 3,3 milliards m3 dont le tiers provient des barrages et des eaux souterraines, a indiqué le ministre. Les ressources hydriques de l'Algérie restent limitées.Tout d'abord, pour des raisons climatiques : la pluviométrie irrégulière. L'accroissement rapide des besoins en eau potable ainsi qu'en eau pour l'irrigation et l'industrie a été fort et reste continu. Le recours au dessalement d'eau de mer a pu être promu donc comme une alternative stratégique permettant de sécuriser l'alimentation en eau potable de certaines villes du littoral et d'agglomérations proches. «Un litre d'eau potable sur 5 consommés par les citoyens algériens proviendra, d'ici à 2018, du dessalement d'eau de mer», avait précisé Hocine Necib. Un programme d'installation d'unités de dessalement d'eau de mer a vu le jour il y a quelques années tout comme la station de dessalement d'Alger (Hamma) entrée en production en mars 2008 pour mieux garantir la sécurisation en eau potable des Algérois, et la station de Mactaâ, mise en service en 2014, considérée comme la plus la plus grande en Afrique, qui a permis à la wilaya d'Oran d'assurer son autosuffisance en matière d'eau potable. M. Necib avait fait le point en soulignant que son secteur a projeté, dans le cadre d'une vision prospective «d'importants investissements» en mesure de répondre aux besoins des Algériens jusqu'à 2030.