Déplacement - La JS Kabylie, qui a rallié hier matin Annaba, devrait poursuivre son voyage aujourd'hui en direction de Gammarth (Tunisie) en prévision de son stage de deux semaines. Les camarades de Juba Oukaci vont élire domicile à l'hôtel Carthage jusqu'au 17 du mois en cours. Ce n'est que demain jeudi que la formation des Jaune et Vert va entamer le travail avec un effectif réduit sachant que Ferhani et Boukhenchouche sont retenus avec la sélection nationale des locaux, alors que Raïah, Redouani et le Camerounais Ekedi n'ont pas été du voyage pour diverses raisons. Ces trois joueurs devaient, cependant, rejoindre l'équipe directement à Gammarth. Pour sa part, le nouveau coach, l'Italien Fabbro, devrait rallier lui aussi la Tunisie demain jeudi en compagnie de son compatriote Renato Scarpellino. Une fois sur place, le technicien italien devrait se réunir avec ses nouveaux joueurs avant de leur communiquer le programme de la préparation. C'est dire toute la légèreté des responsables du club, qui continuent à faire dans l'improvisation en cette période cruciale de la saison. Par ailleurs, ce stage risque de se dérouler dans des conditions houleuses puisque les entraîneurs, demis de leurs fonctions, à savoir le duo Rahmouni-Moussouni, ont décidé de rejoindre le groupe en Tunisie. Une présence, qui va certainement perturber la préparation de l'équipe, qui devrait travailler sous la direction de l'Italien Fabbro. Rahmouni et Moussouni, qui refusent de céder, sont décidés à aller jusqu'au bout pour ramener à la raison le président Hannachi. «C'est décidé, on sera bel et bien, Mourad et moi, en Tunisie pour ce second stage de préparation. Jusqu'à preuve du contraire, on n'a rien reçu d'officiel concernant notre devenir dans le staff technique. Cela dit, on se rendra en Tunisie et on sera à Gammarth. L'équipe va nous trouver sur les lieux à son arrivée ce mercredi. C'est vrai qu'on a lu à travers la presse que Hannachi nous propose de prendre le staff technique de l'équipe réserve. Il n'y a aucun problème à diriger l'équipe réserve, mais qu'il nous paye d'abord. On n'a perçu que deux mois de salaire sur les six mois. On veut une avance avant d'entamer le travail avec l'équipe réserve, sinon on n'accepte pas. S'il pense qu'on va abdiquer, il se trompe, car on ne va pas le lâcher. Il doit nous payer pour qu'on quitte le staff technique», a déclaré Fawzi Moussouni hier. De son côté, Mourad Rahmouni a annoncé tout bonnement son attention de continuer à diriger l'équipe. «On sera présents en Tunisie et on dirigera les entraînements de l'équipe là-bas. Comme je vous l'ai déjà dit, on ne limoge pas des entraînements professionnels par téléphone. Vu qu'on n'a reçu aucun écrit concernant notre limogeage, on ira en Tunisie pour poursuivre notre travail avec l'équipe», dira, entre autres, Rahmouni. Des déclarations et des échanges étonnants pour de nombreux observateurs, qui n'arrivent pas à s'expliquer comment de telles choses se produisent au sein d'un club comme la JSK connu par le passé pour sa bonne gestion et son professionnalisme. Les jours à venir s'annoncent des plus ardus pour un club déjà à l'agonie et qui risque de s'enfoncer un peu plus devant cette cacophonie qui prévaut au sein de la maison des Jaune et Vert.