Bétail - Les citoyens sont appelés à éviter les points de vente parallèles et les marchés anarchiques pour l'acquisition du mouton de l'Aïd El-Adha qui interviendra dans moins de trois semaines. Les Algériens se souviennent toujours du phénomène de putréfaction de la viande de mouton sacrifié l'année dernière, d'où cette mise en garde du ministère de l'Agriculture. Ce dernier rappelle aux citoyens intéressés par l'achat du mouton que les services compétents assurent la prise en charge médicale du cheptel à travers les points de vente agréés. Le vétérinaire en chef chargé du contrôle à la Direction des services vétérinaires au ministère a précisé hier mardi que le ministère a mobilisé des équipes vétérinaires chargées de se déplacer sur les lieux de vente des moutons agréés. Et ce pour assurer le suivi et éviter que cette traditionnelle fête ne se transforme en cauchemar comme cela fut le ca l'année dernière où des citoyens ont été surpris de voir la viande de leur mouton changer prenant une couleur verdâtre et dégageant une odeur fétide. Khaled Bara a dans ce cadre insisté que «tout éleveur pouvant louer un point de vente doté de toutes les commodités pour l'exercice de l'activité se verra accorder une autorisation, ce n'est pas le cas, a-t-il précisé, pour les vendeurs anarchiques. Nous apprenons ainsi que pas moins de vingt-trois sites ont été retenus avec des équipes vétérinaires permanentes pour la vente directe des moutons de l'Aïd El-Adha, selon le ministère de l'Agriculture. 3 000 vétérinaires seront mobilisés pour assurer le contrôle pendant les jours de l'Aïd El-Kebir, soit une augmentation de 1000 vétérinaires par rapport à l'année dernière. Ces derniers se trouvent au niveau des inspections vétérinaires de wilaya, des directions des services agricoles et des organismes publics relevant du secteur de l'agriculture et autres départements ministériels. Ils sont chargés de procéder à des prélèvements de sang chez les moutons pour vérifier la qualité des aliments qui leur sont administrés. Parallèlement à ce dispositif, les services spécialisés s'attellent actuellement à sensibiliser les éleveurs et les citoyens sur la nécessité de préserver le régime alimentaire du cheptel sans y apporter de changements. A cet effet, le certificat médical est délivré au terme de deux examens médicaux. Le premier s'effectue au niveau de la wilaya qui autorise l'éleveur à transporter le cheptel. Le deuxième contrôle doit se faire au niveau du point de vente où sont vérifiés le nombre et la race. Les examens et analyses nécessaires sont alors effectués avant de délivrer l'autorisation de vente à l'éleveur. L'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV) se charge du contrôle de la qualité des aliments servis au cheptel, tandis que l'Office national des aliments du bétail (ONAB) s'occupe de la fourniture des aliments, selon l'orateur. En cas de doute avant d'effectuer un achat direct, le citoyen peut s'adresser aux services vétérinaires de la wilaya, à la Direction des services agricoles de chaque wilaya et aux services d'hygiène des APC. Les citoyens peuvent pendant les deux jours de l'Aïd, également, appeler ou se présenter au siège des inspections vétérinaires et de la Direction de l'agriculture pour soumettre leurs préoccupations ou contacter les brigades mobiles.