Evaluation - Necib fait le point sur la situation des ressources hydrauliques en Algérie avec les responsables et les experts de l'Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH). Les différents exposés, présentés hier mercredi lors de cette réunion d'évaluation, ont fait ressortir un inventaire et un bilan «satisfaisants» en dépit d'une année caractérisée par une baisse relative de la pluviométrie. Cette évaluation a concerné aussi bien les ressources superficielles que les ressources souterraines. Le ministre des Ressources en eau a rappelé dans ce cadre, qu'en tant que pays aride et semi-aride, l'Algérie est particulièrement vulnérable aux changements climatiques, en donnant «des instructions fermes» aux différents responsables en vue d'agir pour la préservation et la gestion rationnelle de la ressource. Hocine Necib a, ainsi, invité les cadres de l'ANRH à inscrire la recharge artificielle des nappes comme action prioritaire dans le programme de l'Agence afin de récupérer les volumes d'eau qui se perdent dans la mer et par l'évaporation. Cette opération doit faire l'objet d'un Plan d'Action détaillé, a-t-il ajouté. Outre le fait qu'elle soit située dans une zone aride, l'Algérie est confrontée au problème des changements climatiques avec tout ce que cela induit comme irrégularités des fréquences des précipitations. Aujourd'hui, le taux de remplissage des barrages au niveau national a atteint les 68 %, mais une période de sécheresse n'est jamais à écarter à l'avenir, selon les experts et le premier responsable du secteur. Ce dernier a toutefois reconnu que des perturbations dans le domaine de distribution et d'approvisionnement en cette ressource vitale existent dans certaines wilayas. «Le nombre de wilayas qui souffrent de problèmes de distribution ne dépasse pas 10, particulièrement dans la région Est du pays», a souligné le ministre, rappelant que les services du ministère avaient « déterminé les causes dans chaque wilaya et œuvrent à la résolution de ce problème ». En outre, le ministre a exhorté les responsables de l'ANRH à travailler en étroite collaboration avec les services de l'Agriculture et de les accompagner dans le développement de nouvelles surfaces irriguées en mettant à leur disposition une carte des sites hydriques potentiels à même de permettre aux décideurs d'orienter les investisseurs pour la mise en valeur des terres ou les extensions éventuelles des périmètres agricoles. S'agissant des autorisations de forage, le ministre a instruit les responsables de l'ANRH à cibler les sites où la ressource est disponible. Cependant, et pour plus d'efficacité, les services techniques de cette institution sont tenus de suivre la réalisation des forages depuis l'implantation sur terrain jusqu'aux essais de débit en passant par la phase équipement, précise le ministère.