Confrontation - Ce soir, au stade Chahid Hamlaoui de Constantine, l'équipe nationale en découdra de nouveau avec la Zambie pour le compte de la quatrième journée des éliminatoires du Mondial 2018. Engagé pour qualifier l'équipe nationale pour la prochaine CAN 2019, le sélectionneur national, l'espagnol Lucas Alcaraz, se retrouve déjà sous pression après avoir raté l'objectif de qualifier la sélection des joueurs locaux au CHAN 2018 au Kenya et celui de relancer la sélection première dans la course au Mondial 2018 en Russie, suite à sa défaite, samedi, contre la Zambie à Lusaka (1 à 3). Hier, en fin d'après-midi, au moment où il animait sa conférence de presse, une chaîne privée annonçait avec un ton solennel et quasi certain que Lucas Alcaraz allait coacher son dernier match ! Interrogé à ce sujet, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi, qui rentrait de Paris après un voyage-éclair, n'a pu cacher son étonnement : ''Sincèrement, si je vais démentir toutes les rumeurs qui circulent sur tout ce qui se passe à la FAF, je ne ferai que ça à longueur de journée.'' Entre temps, Alcaraz se concentre sur son match de ce soir où il apportera des changements ; mais aussi sur l'avenir où il compte faire progresser son équipe et lui permettre d'être plus collective et davantage conquérante. Le technicien espagnol ne semblait pas dans la peau de quelqu'un qui jetterait l'éponge, malgré les questions plus que pertinentes de certains confrères lors du point de presse animé hier au stade Chahid Hamlaoui. Le coach national a répondu à toutes les interrogations, sans se dérober, avouant que les changements à venir sont plus liés à l'aptitude des joueurs de se fondre dans un collectif et à la fraîcheur de certains d'entre eux, qu'à d'autres considérations. Le choix de Hassani en défense, considéré comme une carte risquée voire grillée, a été comparée au cas Attal lors des matchs contre la Guinée et le Togo, sauf que pour l'ex-joueur du Paradou AC, il s'agissait de rencontres disputées en Algérie, ce qui n'est pas le cas pour Hassani qui évoluait pour la première fois en Afrique. Interrogé sur la titularisation de Mahrez, qui a raté le match-aller, Alcaraz a affirmé qu'il débutera la rencontre et que tous les joueurs sont conscients de gagner pour l'orgueil et l'honneur du pays. Des discours déjà entendus avant le match-aller et avant le déplacement au Nigéria (tous les deux perdus sur le score de 1 à 3 avec un faible contenu). Il faut le prouver sur le rectangle vert. Pour se faire, Alcaraz devrait aligner la défense la moins problématique, avec Attal et Ghoulam sur les flancs droit et gauche, et la paire Mandi-Bensebaïni dans l'axe. Le gardien et capitaine Raïs M'Bolhi garderait évidemment la cage algérienne, alors qu'au milieu et en attaque, quelques remaniements sont prévus. Au vu de ce qui s'est passé hier à l'entraînement, Abderaouf Benghit viendrait en soutien au duo Taïder - Bentaleb pour renforcer un milieu qui a perdu la bataille de Lusaka, alors que Soudani prendrait la place de Slimani, ce dernier toujours en baisse de rendement et surtout muet depuis quelques mois. L'attaquant du Dinamo Zagreb sera épaulé par Mahrez, qui doit rebondir après ses dernières prestations et son transfert raté, et Brahimi, auteur de l'unique réalisation du match-aller. Les joueurs seront, par ailleurs, appelés à évoluer sur une meilleure pelouse que celle du stade de Lusaka, sous un climat plus clément et avec le soutien des supporters qui, malgré la défaite et l'élimination, marqueront leur présence. Quant à l'ambiance, elle dépendra du rendement de l'équipe sur le terrain et du résultat final. La balle est donc chez les Verts pour se racheter et se faire pardonner, même si les jeux sont pratiquement faits.