La ministre de l'Education nationale a donné, ce matin à partir de la wilaya d'Ouargla, le coup d'envoi officiel de la rentrée scolaire 2017/2018, pour plus de 9 millions d'élèves, tous cycles scolaires confondus, à travers le territoire national. La ministre a, dans ce cadre, présidé une cérémonie symbolique organisée au nouveau groupement scolaire Cheikh Bouamama (commune de Hassi Benabdallah), inauguré à cette occasion par la première responsable du secteur. Le cours inaugural de cette année scolaire a été consacré à «l'écocitoyenneté» et l'accent mis sur l'éducation comportementale et la contribution «active» du ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables, d'autant que le slogan choisi pour cette nouvelle année scolaire est «Tous mobilisés pour une école citoyenne et de qualité». 26 964 établissements sont ouverts cette année pour accueillir les écoliers, les collégiens et les lycéens dont le nombre a augmenté de 270 000 par rapport à l'année écoulée, selon les données avancées par la tutelle. Il s'agit de 4 373 222 élèves dans le primaire, 2 820 172 dans le cycle moyen et 1 222 687 dans le secondaire. S'exprimant sur cet événement en marge de la cérémonie, la ministre de l'Education nationale a donné certaines précisions à la presse qui s'interroge sur les rythmes scolaires, le nouveau manuel scolaire, les meilleurs conditions pédagogiques à assurer pour le bon déroulement des classes pour cette année qui vient juste d'être entamée. Le problème récurrent des erreurs dans les manuels scolaires et la surcharge des classes restent toujours d'actualité. Un journaliste demandera à Mme Benghabrit quelles sont les solutions à apporter pour lutter contre ces deux phénomènes qui ont entaché l'école algérienne. En réponse, la ministre de l'Education nationale a indiqué en substance « qu'il n' y a plus d'erreurs dans les livres » , précisant que son département est prêt à entamer des discutions profondes sur tous les sujets pédagogiques avec les syndicats du secteur notamment en ce qui concerne les cartes pédagogiques, les ratios ... S'agissant du deuxième point lié à la surcharge des classes, la ministre « reconnaît » le problème, assurant que « l'Etat est en train de faire des efforts pour construire des écoles » . Toutefois, elle dira dans la foulée qu'il ne faut pas penser que la surcharge des classes entraîne systématiquement l'échec scolaire, car, argue-t-elle, « les classes de 15 élèves n'enregistrent pas forcément de bons résultats et cela a été prouvé ». Selon la ministre, la qualité de la formation pédagogique des enseignants est le seul facteur déterminant de la réussite des élèves. La ministre a assuré que la rentrée scolaire sera entamée dans de meilleures conditions pédagogiques. Mme Bneghabrit précisera par ailleurs avoir donné des instructions fermes en faveur des encadreurs qui doivent assurer pleinement leur tâche durant le cursus scolaire. L'absentéisme des profs sans justification valable n'est pas tolérée, prévient-elle. La ministre précisera que « l'enseignant qui s'absentera pendants dix jours faisant perdre des cours de classes aux élèves sera écarté», conclura-t-elle son intervention.