Faux pas - Les Verts, version Rabah Madjer, se sont contentés, hier à Constantine, d'un match nul (1-1) pour leur dernier match des éliminatoires de la Coupe du monde-2018 contre le Nigeria. Enfin, le supplice est terminé pour l'équipe nationale à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du monde-2018, ils quittent la compétition avec deux petits points et aucune victoire en six rencontres. Hier, au stade Chahid Hamlaoui de Constantine les Verts version Rabah Madjer se sont contentés d'un match nul (1 à 1) face au Nigeria qui, lui, avait déjà décroché son billet pour la Russie avant même cette confrontation. Mis à part un peu d'engagement et une grosse envie de bien faire, l'équipe nationale n'a pas montré grand-chose à l'occasion de cette rencontre face à un adversaire qui a la tête à la Coupe du monde et à qui manquait cinq éléments titulaires, mais qui a donné du fil à retordre aux hommes de Madjer. D'ailleurs, durant la première période, les joueurs ont apparu crispés et incapables d'imposer leur jeu et leur rythme. Avec un bloc placé haut, les Algériens ont empêché les Nigérians d'évoluer, même s'ils avaient la possession du ballon. Côté occasions, elles se comptaient sur les doigts d'une seule main, avec un Slimani très court sur un centre de Ferhat (2') ou bien cette balle trop poussée par Mahrez (39') sur une attaque trois contre deux. A défaut de construire leur jeu, comme ils le faisaient auparavant, les Verts cherchaient davantage les longues balles et les déviations de la tête de Slimani pour tenter de déstabiliser une bonne défense des Super Eagles. Autre fait marquant lors de cette première période, c'est le remplacement du latéral gauche Nessakh par Abdelaoui au bout d'une demi-heure de jeu seulement. Le staff technique a jugé nécessaire de procéder à un tel changement après avoir constaté que le joueur de l'Entente de Sétif n'était pas au mieux de sa forme pour contrer les attaquants adverses. En deuxième mi-temps, les coéquipiers du capitaine Brahimi tentent de hisser leur niveau de jeu, mais la volonté à elle seule ne suffit pas, tout comme le manque de concentration qui a fait défaut pour Mandi qui, lors d'un corner tiré par Brahimi, rate lamentablement le cadre (60'). En face, le réalisme nigérian finit par porter ses fruits puisque sur une balle mal renvoyée par Chafaï, et en l'absence d'un retour d'un milieu de terrain, John Ogu ajuste un tir bien enveloppé pour battre un Chaouchi trop avancé (64'). Dans la minute qui suit, Mahrez, toujours transparent, laisse sa place à Hanni qui apportera plus de vivacité et de soutien collectif. Toutefois, les Algériens sont trop nerveux et s'accrochent de plus en plus avec les Nigérians qui, eux, gèrent tranquillement leur avantage. Madjer effectue son dernier changement à un quart d'heure de la fin avec l'entrée de Bounedjah en remplacement d'un Bennacer plutôt juste pour sa première titularisation d'entrée. Dans les dix dernières minutes, Bounedjah voit sa tête passer au-dessus de la transversale du gardien Ezenwa, avant que Brahimi n'obtienne un penalty un peu trop sévère à quatre minutes de la fin. Il se chargera lui-même pour remettre les pendules à l'heure et éviter à la sélection d'aligner une cinquième défaite consécutive dans ces éliminatoires de la Coupe du monde-2018. En définitive, on retiendra que l'Algérie, avec quatre entraîneurs différents (Rajevac, Leekens, Alcaraz et Madjer) est passée complètement à côté dans cette campagne 2018 à mettre aux oubliettes. Mardi, les Verts affronteront la République Centrafricaine avec l'espoir de tourner une nouvelle page et remettre la sélection durant les vingt prochains mois qui nous séparent de la phase finale de la CAN 2019 qui aura lieu au Cameroun sur les rails.