L'Institut national supérieur de musique a été baptisé, sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, du nom de l'artiste égyptien Mohamed Fawzi, compositeur de la musique de l'Hymne national algérien («Kassaman»), a annoncé samedi le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. «Le président de la République a instruit également de décorer Mohamed Fawzi de la médaille du Mérite national à titre posthume, dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de la composition de "Kassaman" (1956) et en reconnaissance de l'Algérie à ceux qui lui ont apporté aide et soutien au moment où elle en avait besoin», a indiqué M. Mihoubi lors d'une conférence sur le patrimoine matériel et immatériel. L'institut sera baptisé du nom de l'artiste égyptien «avant la fin de l'année en cours», a précisé le ministre, affirmant que la famille du musicien a accepté de concéder «définitivement» les droits d'auteur relatifs à la composition de l'Hymne national algérien, à l'Etat algérien. Le chanteur, compositeur et acteur Mohamed Fawzi (1918-1966) compte parmi les artistes égyptiens les plus célèbres du XXe siècle. Il a chanté, composé et écrit près de 400 chansons. M. Mihoubi a évoqué, par ailleurs, les dossiers du patrimoine matériel et immatériel inscrits par l'Algérie dans la liste provisoire de l'Unesco, à l'instar de la «chanson raï». La chanson raï a été présentée à l'Unesco comme «chanson populaire algérienne», a affirmé le ministre de la Culture, ajoutant que le dossier présenté contient des témoignages, des documents scientifiques et des vidéos, ainsi que des recherches anthropologiques. Le ministre a évoqué, par ailleurs, les fresques qui se trouvent à Tiaret et l'art de distillation de l'eau de rose à Constantine et dans plusieurs villes de l'Est algérien, précisant que ce dernier dossier a été présenté «au nom de l'Algérie et de la Tunisie».