Réalisation - Le projet de transfert des eaux à partir du barrage Kef Eddir des hauteurs de Damous (à l'extrême ouest de Tipasa) a été lancé, hier lundi, avec un délai de réception fixé à 26 mois. En procédant au lancement de ce projet vital, susceptible - selon les objectifs qui lui ont été fixés - de mettre un terme aux perturbations dans la distribution de l'eau potable dans la partie ouest de la wilaya, Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, a souligné l'impératif de l'extension des capacités de mobilisation de l'eau, aux fins de couvrir les besoins de la wilaya à l'avenir. Il a, également, insisté sur la nécessité de livrer progressivement le projet, au fur et à mesure du parachèvement du raccordement de chaque localité concernée par ce transfert hydrique, devant profiter aux communes de Damous, Beni Milek, Aghbal, Gouraya, Arhat, Messelmoune, Sidi Semiane, Hadjeret Ennos, Cherchell, Sidi Moussa et Nadhor. Le coût de réalisation de ce projet de transfert des eaux à partir du barrage Kef Eddir, dont l'entrée en exploitation est intervenue en décembre 2015, est de près de 25 milliards de dinars, selon les estimations de la direction des ressources en eau de la wilaya. Une fois opérationnel, il devrait assurer un approvisionnement en H24 de la wilaya en eau, en mettant notamment fin au déficit en AEP accusé dans les 11 communes de sa partie ouest, outre trois localités dans les wilayas d'Aïn Defla et de Chlef, parallèlement à l'affectation d'un volume de près de 15 millions de mètres cubes à l'irrigation agricole, selon les explications fournies, sur place, au ministre. Ce transfert d'eau à partir du barrage Kef Eddir, dont le taux de remplissage actuel est de 6%, soit 76 millions de mètres cubes contre une capacité théorique estimée à 125 millions, englobe la réalisation de plus de 110 km linéaires de conduites, en plus de 8 stations de pompage, des réservoirs d'eau au niveau des 17 communes bénéficiaires et une station de traitement d'une capacité de 210 000 m3/j. Pour rappel, le projet de réalisation du barrage Kef Eddir a été confié, en 2011, à l'entité algérienne Cosider, dont c'est la première expérience du genre, et ce, suite à la résiliation du contrat de ce marché avec une entreprise italienne, qui en avait entamé les travaux en 2006, pour cause de non-respect de ses engagements envers le ministère de tutelle. Le ministre des Ressources en eau n'a pas manqué de souligner l'impératif du respect du cahier des charges relatif aux espaces de détente et des activités sportives, prévus dans le périmètre des barrages, parallèlement à l'adoption de projets amis de l'environnement, a-t-il insisté. L'opportunité a donné lieu à la mise en service, par le ministre, de deux réservoir d'eau d'une capacité de 10 000 et 5 000 m3, dans la ville de Tipasa, dont les capacités de mobilisation ont été ainsi portées de 5 000 à 20 000 m3 d'eau. Outre Tipasa, la mise en service de ces deux réservoirs d'eau permettra l'amélioration de l'AEP au niveau des communes de Sidi Rached, Bourguiga, Hameur El-Aïn et Hadjout.