Relation - L'image et la vidéo ont fait hier le buzz et le tour de toutes les rédactions, celles de la main molle tendue par El-Hadi Ould-Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports, à Mustapha Berraf, président du COA. La présence hier, au Centre International des Conférences (CIC) Abdelatif Rahal à l'occasion de l'ouverture des travaux du Symposium organisé par la Fédération algérienne de football sur le renouveau du sport roi, du ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali, et du préident du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, avait suscité l'attention de tous les présents, notamment les médias qui épient chaque geste ou parole des deux hommes. Tout le monde sait que les deux plus hauts responsables du sport algérien ne s'adressent pas la parole et entretiennent des relations conflictuelles depuis un bon moment. Mais hier, la scène à laquelle les présents ont assisté traduit tout le mal dans lequel se trouve le sport algérien, lorsque Berraf avait tendu la main à Ould-Ali et que ce dernier avait présenté une main molle sans regarder son vis-à-vis. Un geste et une scène vite misent sur l'orbite des réseaux sociaux et reprises, avec tous les commentaires suscités par les médias. Il faut dire que Berraf a réussi son coup en agissant en vieux routier et fin politicien en allant saluer un ministre de la République qui venait de faire son entrée dans la salle des conférences. Mais le ministre n'a pas pu s'empêcher de lui montrer tout l'intérêt et les sentiments qu'il avait pour lui. Cette scène à elle seule résume l'état de déliquescence dans lequel se retrouve le sport algérien, au moment où certains se demandent comment les Marocains ont réussi à investir la CAF ! Et pourquoi le football algérien va mal lui aussi, ce qui a amené la FAF et son président, Kheireddine Zetchi, à organiser ce symposium pour débattre justement de toutes les problématiques de ce sport en présence du plus grand nombre d'acteurs. Or, malgré l'affluence nombreuse à ce rendez-vous, plusieurs autres acteurs n'ont pas assisté, soit faute d'avoir reçu des invitations à temps, ce qui est déplorable de la part des organisateurs, soit pour d'autres raisons à mettre dans une case à choisir (boycott, calculs, opposition, empêchement, ...). D'ailleurs, l'une des crises qui affectent le sport algérien, en général, et le football en particulier, ce sont toutes ces querelles interminables entre les uns et les autres. Cela va du club de quartier jusqu'à celui de l'élite, où tous font l'objet de convoitises. Que dire des instances, dont bon nombre sont souvent prises en otage à cause de guerres d'intérêts entre personnes. La campagne d'attaques multiples et de dénigrement dont a fait l'objet le président Zetchi qui débute à peine son mandat est plus qu'édifiante et que ne peuvent expliquer à eux seuls les quelques mauvais choix ou les erreurs commises par la FAF. Quelles que soient les recommandations qui sortiront de ce symposium, si les intérêts suprêmes du football ne sont pas mis au-dessus de toute autre considération, rien ne se fera, nonobstant la mise en œuvre réelle sur le terrain de cesdites recommandations.