Le MJS remettra-t-il en question la réelection de Berraf? Le large et très riche mouvement sportif national, semble être condamné à vivre sans cesse des évènements qui continuent de porter de manière récurrente, un sérieux et très grave préjudice au sport algérien. Pour preuve, le dernier renouvellement de l'instance olympique algérienne, s'est malheureusement «transformé» en un énième combat sans mercie, entre le ministre actuel de la Jeunesse et des Sports, en l'occurrence El Hadi Ould Ali, et le président sortant réélu à la tête du COA, en la personne de Mustapha Berraf. Un nouveau mandat olympique en jeu jusqu'en 2020, année des prochaines joutes olympiques, prévues cette fois-ci au Japon, et qui prendront dans trois ans le relais des derniers JO 2016 de Rio. Or, au terme de la dernière participation algérienne en date au Brésil, il s'en est suivi de terribles remous, sur fond de multiples contestations, émanant notamment de la part de plusieurs athlètes algériens de premier plan, à leur tête Toufik Makhloufi, et qui avaient été fortement «médiatisés» par bon nombre de médias. A ce titre d'ailleurs, dès le retour de la délégation algérienne de Rio, Amar Brahmia a été au «centre» de plusieurs accusations, et suite auquel il s'était expliqué au cours d'une conférence de presse des plus mouvementées avec plusieurs confrères. A cette époque, et il est utile de le rappeler aujourd'hui, le ministre de la Jeunesse et des Sports, en l'occurrence El Hadi Ould Ali, avait défendu haut et fort le bilan algérien aux JO de Rio. Mieux encore: les services centraux du MJS avaient «cautionné» les bilans moral et notamment financier, présentés par le COA, relatifs à la participation algérienne aux JO 2016. En d'autres termes plus clairs, les pouvoirs publics, via le MJS, n'avaient trouvé rien à dire, au sujet notamment de l'enveloppe débloquée par l'Etat, concernant les JO de Rio. Donc, en apparence, tout semblait être rentré dans l'ordre, et le dossier des JO 2016, définitivement «clos» par le MJS. Cependant, dès l'entame du renouvellement des fédérations sportives nationales, arrivées au terme de leur mandat, et notamment concernant celle du football, El Hadi Ould Ali a subitement «changé de ton», en multipliant sans cesse des déclarations, dont certaines traduisaient clairement à l'égard de certains acteurs sportifs, une sérieuse mise en garde. D'ailleurs à ce titre, l'actuel patron du MJS avait clairement signifié à Mohamed Raouraoua que le désormais ex-président de FAF, devait rendre des comptes, au terme de l'échec des Verts à la CAN 2017. El Hadi Ould Ali venait de la sorte afficher clairement son niet contre un éventuel énième mandat de Raouraoua à la tête du football algérien. Après les évènements d'avant-élections de Zetchi à la présidence de la FAF, au cours desquelles le MJS avait joué un rôle prépondérant dans le départ de Mohamed Raouraoua, c'était finalement au tour de Mustapha Berraf, et l'ensemble du comité exécutif du COA, d'en découdre avec les services du MJS, et notamment avec un ministre des Sports qui avait fait le choix «d'évincer» de la scène publique sportive «tous les responsables» qui auraient «échoué» dans leurs missions respectives. Il est vrai qu'en la matière, la tutelle a pour but de veiller à la réussite de son secteur, et son rôle de principal pourvoyeur d'argent au profit de l'ensemble des fédérations sportives, et même de plusieurs clubs de football, lui permet de travailler de concert avec tous les mouvements associatif et sportif agréés par l'Etat. En d'autres termes encore plus clairs: le MJS a droit de regard sur toutes les structures sportives élues ou relevant directement de son secteur. A ce titre, il existe une réglementation actuellement en vigueur, qui définit clairement les véritables prérogatives du MJS, à l'égard de l'ensemble de ses nombreux partenaires. Or, le partenariat tellement vital, devant impérativement exister entre le MJS et le COA, et cela dans l'intérêt majeur du sport algérien, étant aujourd'hui totalement pris en otage pour des raisons «purement personnelles», et même d'ordre extra-sportif, donne lieu à un spectacle général, des plus déplorables à constater au quotidien. Une affaire d'ego de plus, et qui plonge une fois encore tout le sport algérien dans des dérives sans fin, au détriment de toutes les lois de la République. Lorsqu'un ministre de la République, membre d'un gouvernement, s'affiche sans cesse avec certains présidents de clubs, pendant que des stades de football coûtent un argent fou à l'Etat, à l'image de celui de Baraki, toujours en attente d'être opérationnel, le fossé continue de séparer dangereusement tous les belligérants actuels. le sport algérien subit en silence un énième profond mépris, même au plus haut niveau de certains responsables censés être «exemplaires» à tout point de vue. Le conflit qui vient de surgir au grand jour entre le MJS et le COA, traduit aujourd'hui avec force, et de manière irréfutable, un terrible échec pour le mouvement sportif algérien. Pis, à l'image de la boxe, ou bien du karaté, deux sports de combat actuellement au coeur de graves remous, le prestige du sport algérien au niveau international, vient de prendre un sacré coup.