Le sport algérien attend beaucoup de vous messieurs les responsables... Le Symposium sur le renouveau du football algérien, qui a été ouvert hier avec la participation d'environ 500 personnes, a connu des points négatifs bien avant les travaux des huit ateliers qui doivent se pencher sur les huit thèmes programmés. Beaucoup de personnalités étaient absentes à ce symposium, certainement, pour diverses raisons, mais la plus commune est la «divergence de vision» avec les actuels responsables du football algérien, faut-il bien le faire remarquer. Préparer un symposium ne veut absolument pas dire, l'organiser pour l'organiser surtout qu'il y a eu déjà un premier diagnostic «très sérieux» du football algérien en 1995. Ce symposium est donc assimilé à de nouvelles assises. Et la logique aurait voulu qu'on ait d'abord un bilan de ce qui a été fait auparavant, ce qui a réussi et surtout les points négatifs pour partir avec une bonne vision. En 1995, le président de la FAF de l'époque, Rachid Harraïgue qui avait remplacé Mouldi Aïssaoui, avait immédiatement annoncé son intention de retourner à la «légalité» dans la gestion du football et d'y combattre la corruption et le «régionalisme». Début janvier, Rachid Harraïgue avait remporté un premier succès en parvenant à organiser des «Assises nationales du football». Cela s'est passé avec la collaboration étroite voire d'importance, du ministère de la Jeunesse et des Sports de l'époque dont le premier responsable n'était autre que le docteur Sid Ali Lebib. Or, aujourd'hui, en l'absence de Rachid Harraïgue (Allah Yerahmou), Sid Ali Lebib est toujours là. Qu'est-ce qui a empêché les responsables du football, à savoir le MJS et la FAF de l'inviter pour une communication sur ces premières Assises du football algérien: ce qui a marché et ce qui n'a pas marché et surtout du pourquoi cela n'a pas marché, pour avoir une vision claire de ce qu'il faut renforcer et de ce qu'il faut «urgemment» régler pour le renouveau du football national sur des bases plus solides. D'ailleurs, l'organisation de ce symposium a été faite d'une manière «précipitée» car on n'organise pas un symposium de l'importance d'Assises sans avoir déjà défriché le sujet et surtout analysé avec minutie la situation du football national en débutant par des «symposiums régionaux» à la manière des «assises régionales» de l'époque de Lebib et de Harraïgue. Des résultats de ces assises régionaux, on en fait des fascicules à remettre à tous les concernés pour faire leurs constats afin de renforcer ce qui devait l'être et rectifier ce qu'il faut rectifier. C'est-à-dire que les personnes censées se réunir lors des deux jours du symposium auraient tout le temps de bien analyser les situations de toutes les régions du pays pour que les ateliers prévus aient des débats très «sérieux» et surtout plus objectifs. Au passage, l'absence d'un Mohamed Mecherara illustre parfaitement cette «précipitation». Ce dernier, qui occupait le poste de conseiller juridique à titre bénévole du président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, a décidé de se retirer de la fédération. Mecherara avait suggéré au président de la FAF de ne pas organiser un symposium sur le football national, mais plutôt sauver le football professionnel qui est un projet lancé en 2010 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Avec son expérience Mecherara qui a déjà été vice-président de la FAF et président de la Ligue nationale de football, aurait souhaité que la fédération se penche sur le sauvetage du professionnalisme dans le football d'autant plus qu'il avait beaucoup avancé dans ce sens dans la perspective de relancer la Direction nationale de contrôle de gestion des clubs (Dncg), laquelle devrait accompagner les clubs dans le processus de mise en place du professionnalisme et d'une gestion saine et transparente. Mais, justement, son absence et la raison de celle-ci renseignent sur la mauvaise procédure d'organisation de ce symposium. Mieux encore, l'absence du dernier président de la FAF avant Zetchi, à savoir Mohamed Raouraoua et toute l'expérience qu'il a et surtout tous les résultats qu'il a eu durant son règne, bons ou mauvais, constituent un socle sur lequel on pouvait bien organiser ce symposium. L'appeler pour une communication sur sa période de présidence la dernière avant Zetchi, pour tirer les conclusions qu'il faut aurait été plus judicieux et surtout allant dans le sens de la «réconciliation» prônée par le président de la République; Et là, on n'omettra pas de faire remarquer cet «incident» protocolaire d'une personnalité présente à l'ouverture du symposium. Il s'agit du président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf. Quand on invite une personnalité, surtout en exercice, tel un président du COA, l'usage veut qu'après l'allocution du ministre de la Jeunesse et des Sports, vient celle du président du Comité olympique algérien bien avant celle du président de la FAF. Ce qui n'a pas été fait, certainement parce que le courant ne passe désormais plus entre le ministre du secteur et le président du COA...