But n L'un des grands chantiers qui attend le football algérien, c'est bien celui de la formation et du développement qui a fait l'objet d'un des ateliers les plus animés lors du dernier symposium de la FAF. La Fédération algérienne de football (FAF) a donné jusqu'au 20 de ce mois pour permettre aux «retardataires» du Symposium sur le renouveau du football algérien afin de faire parvenir leurs suggestions et autres recommandations. Déjà, les animateurs de l'atelier consacré à l'arbitrage ont transmis un document plus comlet et détaillé sur cette corporation et son avenir. Mais, il faut dire que l'un des huit ateliers les plus animés et les plus sollicités lors de ce Symposium fut celui dédié à la Formation et au Développement, dont le modérateur a été le Pr Abdelkader Iaïche et le rapporteur l'entraîneur et formater Lamine Kezzim. Un grand nombre de techniciens a participé pour enrichir les débats qui se sont focalisés sur deux grands chapitres : la formation des formateurs et la formation des jeunes footballeurs. D'ailleurs, les séminaristes n'ont pas hésité de proposer à ce que la FAF mette en place en son sein une commission de réflexion sur la problématique de la formation en Algérie, en plus de ce que fait la Direction technique nationale (DTN). Parmi les premières difficultés rencontrées par les techniciens sur le terrain, c'est bien l'absence de véritables formateurs, d'où la nécessité de combler ce manque en intégrant les cursus sport/études au sein des clubs, mais surtout de former les formateurs qui se chargeront de la formation des entraîneurs, notamment pour les catégories jeunes. Cela devrait être accompagné par la mise en place de mécanismes pour assurer une stabilité des entraîneurs au niveau de ces jeunes catégories et d'orienter en même temps les clubs vers l'application d'un contenu de fomation plus ou moins homogénéisé fourni par la DTN. Parm les propositions faites, il y a également la validation de la licence d'entraîneur par la participation aux différents stages, la relance du Collège technique national (CTN) qui sera un cadre de réflexion, de proposition et pourquoi pas de décision. Les animateurs de l'atelier formation et développement ont, par ailleurs, insisté sur la nécessité d'imposer un DTS par club, afin de veiller à l'application d'une stratégie ou ploitique de formation en préservation des jeunes catégories qui, elles, doivent être préservées dans la durée au niveau national, au-delà des éventuelles modifications de la FIFA à ce propos. Et le développement, tant espéré par les techniciens algériens passe aussi par la valorisation des compétitions de jeunes et la relance du concours du jeune footballeur qui, par le passé, était un élément révélateur et valorisant au niveau des jeunes catégories. Certains sont même allés loin en proposant carrément une fédération de football de masse pour se charger de la massification de la pratique du football au niveau national, ce qui permettra d'augmenter les chances de déceler le maximum de talents. D'autres ont considéré que ce passage ne pourra se faire que si les jeunes catégories seront restituées aux clubs amateurs dont les subventions ne seront pas détournées pour l'équipe senior, mais investies dans la formation et la prise en charge des encadreurs. L'idée de fusionner certaines catégories de jeunes afin d'optimiser l'utilisation des infrastructures a été mise sur la table, tout comme le principe d'utiliser la subvention conditionnée par une main levée de la DTN qui doit veiller sur l'harmonisation des contenus de travail et de formation au niveau des clubs. En somme, c'est un véritable chantier qui attend le football algérien dans les prochaines années avec la contribution de tous les acteurs, à commencer par les pouvoirs publics.