Situation - Le dossier de candidature de Bachir Ould-Zemirli pour une place au comité exécutif de la CAF continue de faire polémique chez certains, alors qu'aucune notification n'a été signifiée à la FAF. Depuis le jeudi 7 décembre, la polémique ne cesse d'enfler au sujet du dossier de candidature de Bachir Ould-Zemirli, deuxième vice-président de la Fédération algérienne de football (FAF) pour une place au sein du Comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF). Chacun y va de sa version des faits, notamment sur l'acheminement de ce dossier au siège de la CAF au Caire, au moment où d'autres acteurs, à l'image du président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj; regrette - déjà !? - l'échec de la candidature algérienne alors qu'aucune notification à ce sujet n'a été signifiée à la FAF. Au-delà des zones d'ombre qui entourent les raisons qui ont amené la FAF à transmettre le dossier d'Ould-Zemirli le dernier jour de la date prescrite pour le dépôt de candidature, pourquoi certaines parties, relayées par des médias, s'acharnent-elles à faire croire à l'opinion qu'une place au sein du Comex de la CAF est d'une importance vitale ? Depuis quand l'Algérie avait une place forte au sein de la CAF ? Et à quoi servirait d'être fortement représenté au sein de cette instance ? Pour certains, l'Algérie doit être très présente pour éviter les jeux de coulisses et pourquoi pas jouer dans cette même cour, s'il le faut ! Pourtant, cela n'a pas empêché de nombreuses nations africaines, peu ou pas représentées au sein de la CAF, d'être championnes d'Afrique ou du monde chez les jeunes catégories. Les performances du Nigeria ou du Ghana, pour ne citer que ces deux nations, n'ont pas eu besoin de la CAF pour se distinguer de la plus belle des manières. Que dire alors des Egyptiens dont le siège de la CAF se trouve toujours au Caire et dont l'influence a souvent été marquée et marquante qui ont dû mettre 27 ans pour se qualifier à leur troisième Coupe du monde (la première étant sur une double confrontation face à la Palestine en 1934). Tout cela pour dire qu'il vaut mieux s'occuper de son football d'abord, avant d'aller chercher gloire ailleurs, même si l'un n'empêcherait pas l'autre. Il est aussi navrant d'entendre certains qui estiment qu'une introduction au sein de la CAF vous ouvre la porte pour peser sur des rencontres et des arbitres ! Des pratiques rétrogradent qui n'ont plus rien à voir avec la pratique et les vraies valeurs du football. Après, il y a l'exemple marocain dont l'offensive et l'intrusion au sein de la CAF ont été le fruit d'une stratégie savamment préparée et bien appuyée par le palais royal et dont les relents sont économiques et géopolitiques. L'Algérie est-elle capable ou a-t-elle cette volonté pour investir la CAF, comme l'a fait le Maroc ? Dans un passé pas très lointain, la FAF avait plusieurs représentants dont Mohamed Raouraoua, au sein même du Comité exécutif, mais malheureusement l'Algérie n'a même pas pu décrocher l'organisation d'une «simple» CAN. En 2015, le Gabon a été préféré à notre pays, et pourtant il avait organisé cette compétition deux ans auparavant ; c'est dire la complexité de cette affaire CAF qui nécessite une véritable réflexion et une stratégie qui dépasse les compétences mêmes de la Fédération et une simple histoire de dossier de candidature à déposer au siège de la CAF. Du coup, il vaut mieux pour l'instant développer un football fort au iveau national et continental que de s'occuper obstinément d'une représentation vide à la CAF.