Initiative - Les ministères de l'Education, de la Santé et de l'Industrie tentent, à travers ces rencontres avec les syndicats de ces différents secteurs, de trouver un terrain d'entente. Une réunion est ainsi prévue aujourd'hui au siège du ministère de l'Education nationale entre des représentants de ce dernier et les membres du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l`éducation (CNAPEST) pour évoquer un ensemble de préoccupations socioprofessionnelles. Lors de cette rencontre, il sera question de la grève déclenchée par les enseignants adhérents à ce syndicat au niveau de certains établissements éducatifs, notamment les lycées de la wilaya de Blida, depuis plus de 20 jours, ce qui a entraîné un retard dans les cours et la non-tenue des examens. Le département de Mme Benghabrit a rappelé dans ce sillage que la justice avait tranché sur cette grève en la déclarant «illégale» et que le bureau du Cnapest de la wilaya de Blida a refusé de «se soumettre à la décision de justice et de réceptionner le procès verbal». Le ministère de la Santé a lui aussi prévu une rencontre, demain mercredi, avec les représentants des médecins résidents en grève ouverte depuis dimanche dernier. «Les membres du Collectif ont été invités par le ministère de la Santé à un dialogue sérieux mercredi pour écouter leurs revendications et parvenir à des solutions acceptées par toutes les parties», a indiqué un membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Taïleb Mohamed a toutefois souligné «la confiance des médecins résidents en la tutelle et le gouvernement et leur grand espoir quant à l'aboutissement de ce dialogue à des résultats positifs». Qualifiant de «très profonds» les problèmes auxquels est confronté le secteur de la santé, Taïleb a estimé que l'ouverture du dialogue est «un pas positif» pour trouver des solutions aux préoccupations soulevées. Les revendications des médecins résidents portent principalement sur l'abrogation du service civil, qui est, a-t-il dit, «contraire aux dispositions de la Constitution» et à l'égalité entre le médecin et le citoyen en matière de service militaire vu que «les médecins sont actuellement exclus des décisions de dispense émanant du président de la République», en sus de «l'amélioration des conditions de travail et la garantie de la sécurité». Les médecins résidents en grève revendiquent également l'amélioration des œuvres sociales, l'amendement de la nouvelle loi portant conditions d'ouverture de laboratoires d'analyses pour les médecins biologistes, outre l'accompagnement des praticiens de spécialités rares, à l'instar de l'autopsie et l'histologie, «en proie au chômage après 12 ans d'études». Le ministre de l'Industrie et des Mines veut lui aussi prendre les devants et répondre aux doléances des fédérations syndicales du secteur. Youcef Yousfi s'est ainsi réuni, hier lundi, avec les secrétaires généraux des fédérations syndicales du secteur. Soulignant les lacunes enregistrées dans certaines filières, notamment les mines et la chimie, le ministre a mis l'accent sur l'impératif de pallier aux dysfonctionnements et relancer ces filières industrielles de manière à diversifier l'économie nationale et limiter l'importation. M. Yousfi a exhorté, par ailleurs, les entreprises confrontées à des problèmes financiers à trouver leurs propres moyens de financement en dehors des aides de l'Etat pour surmonter ces difficultés, et ce, à travers des partenariats avec des entreprises privées nationales ou étrangères, basés sur des fondements économiques sains et solides.