Valse - La reprise des championnats des Ligues 1 et 2 Mobilis a été plutôt expéditive pour certains entraîneurs qui ont dû quitter leurs clubs respectifs, chacun pour une raison ou une utre. L'année 2018 a débuté de manière tonitruante pour certains clubs des Ligues 1 et 2 Mobilis qui ont dû se séparer de leurs entraîneurs. Pas de moment pour pavoiser, les choses se sont précipitées au point de pousser à la porte des techniciens dans une compétition connue pour être une dévoreuse de coachs depuis plusieurs années maintenant. Le premier à être forcé de jeter l'éponge, c'est bien Azzeddine Aït-Djoudi, l'entraîneur de la JS Kabylie, au lendemain d'une défaite logique à Béchar contre la JS Saoura (0 à 2). Afin de désamorcer une crise déjà explosive au sein du grand club kabyle, le président du directoire, Lakhdar Madjène, a demandé à Aït-Djoudi de choisir entre membre dudit directoire et... entraîneur ! Un poste pour lequel Aït-Djoudi n'a pas signé de contrat à ce jour !! Faute de ce document, il a dû se contente d'une dérogation de la Ligue de football professionnel (LFP) pour s'assoir sur le banc. Drôle de mœurs de nos clubs, et de surcroît à la JSK, connue pour avoir été - malheureusement - l'un des premiers clubs professionnels en Algérie. Aujourd'hui, c'est un club cassé qui se débat dans des crises sans fin, qui risquent de le mener tout droit au purgatoire. Et ce n'est pas le seul, puisque l'USM El-Harrach vit également le calvaire depuis quelques saisons déjà, mais avec une situation plus exaspérée durant cet exercice où la formation banlieusarde occupe le rang de relégable. Son entraîneur, le Tunisien Hamadi Daou, démoralisé par tout ce qui se passe à l'USMH, notamment avec l'absence des dirigeants et une crise financière étouffante, a décidé de claquer la porte. Pourtant, il a le soutien de la plupart des joueurs qui l'ont bien adopté et qui, selon bon nombre d'entre eux, travaillent bien avec lui. Pour l'instant, c'est le flou total et les supporters ne savent plus à quel saint se vouer. L'équipe est donc sans entraîneur jusqu'à nouvel ordre. C'est le même cas pour l'USM Blida, bon dernier de la Ligue 1 Mobilis, dont l'entraîneur Mustapha Sbaâ a lui aussi préféré se retirer dès le coup de sifflet final de la rencontre face au MC Oran (perdue au stade des Frères Brakni 1 à 0). Lors de son passage hier soir à l'ENTV, Sbaâ a expliqué le malaise et l'ambiance tendue qui règnent au sein du club ces derniers temps, et l'attitude du président qui a recruté un joueur africain sans recourir à son avis, ou plutôt en lui demandant de l'apprécier sur un document vidéo ! Une autre bizarrerie algérienne. Mais Mustapha Sbaâ pointe un doigt accusateur vers l'entourage du président qu'il accuse d'être le manipulateur d'une frange du public qui s'est attaquée à lui et à ses joueurs. Un Mustapha en cache un autre, cette fois c'est Biskri, le coach du MO Béjaïa (Ligue 2 Mobilis) qui voit son contrat résilié à l'amiable avec le président Mustapha (encore un !) Rezki. La raison : la défaite contre l'ASM Oran, lors de la reprise, et la manière de jouer de l'équipe ont fait que les dirigeants des Crabes ont pris peur de rater l'accession en fin de saison. Biskri, sans être entendu, quitte ainsi le navire en laissant le club à la seconde place du classement et bien parti pour atteindre son objectif, si les bonnes performances seront maintenues, bien évidemment. Les jours qui viennent seront certainement porteurs de mésaventures d'entraîneurs qu'on contera pour bien comprendre ce qui se passe dans notre football. A la prochaine.