Assurance - Antonio Guterres "a été encouragé" par la disponibilité de la délégation de l'opposition syrienne "à participer sans préconditions au prochain round de discussions de Genève". Un nouveau round de discussions sur le conflit syrien est prévu sur trois jours à partir du 21 janvier à Genève sous l'égide de l'ONU, a indiqué hier le négociateur en chef de l'opposition syrienne, Nasr Hariri. Il faut que la primauté de la recherche d'une solution politique en Syrie reste à l'ONU, a-t-il souligné, en évoquant les négociations que veut organiser la Russie les 29 et 30 janvier à Sotchi. Sur celles-ci, "nous n'avons reçu aucune invitation formelle", a précisé Nasr Hariri lors d'un entretien avec l'Agence France-Presse. "Nous ne savons pas quel est l'objectif réel de la Russie" pour Sotchi, a-t-il précisé. Selon lui, l'ONU n'a pas encore pris de décision concernant sa participation à ces discussions en Russie. L'opposition syrienne "n'exclut pas" d'aller à Sotchi mais si les prochaines discussions à Genève sont un succès, une éventuelle rencontre à Sotchi perd de son intérêt, a-t-il relevé. Selon lui, "l'ONU ne participera à Sotchi que si les discussions en Russie soutiennent le processus de Genève". Nasr Hariri a indiqué avoir rencontré lundi à New York le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le secrétaire général adjoint pour les Affaires politiques, Jeffrey Feltman. Interrogé, le service de communication de l'ONU a confirmé cette rencontre, se bornant à indiquer qu'Antonio Guterres "avait été encouragé" par la disponibilité de la délégation de l'opposition syrienne "à participer sans préconditions au prochain round de discussions de Genève". "On attend une invitation formelle prochainement" pour aller à Genève, a précisé Nasr Hariri. Le 8e round de discussions sur le conflit syrien à Genève, début décembre, a tourné court. L'opposition syrienne veut parler lors des négociations sur la transition d'un départ du président Bachar al-Assad. La délégation représentant le régime a rejeté cette requête et l'ONU a rendu Damas responsable de l'échec de ce 8e round. Selon Nasr Hariri, l'ONU devrait fournir prochainement des détails sur la manière d'établir une nouvelle Constitution pour la Syrie et y organiser des élections. Après New York où il n'a pas pu rencontrer l'ambassadrice américaine Nikki Haley, pour un problème d'emploi du temps, selon une source syrienne, Nasr Hariri doit se rendre mardi soir à Washington où il compte rester jusqu'à vendredi. Des entretiens sont prévus au Congrès et une rencontre est envisagée avec le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, l'ancien général Herbert Raymond McMaster. "Nous attendons que les Etats-Unis endossent un rôle" dans le processus de recherche d'une solution politique, a indiqué le chef de l'opposition syrienne.