C'est sans doute la riposte iranienne la plus virulente que le commandant des forces aérospatiales des Gardiens de la Révolution islamique (GRI) a lancée contre les menaces américaines qui se sont succédé par la voix de nombreux responsables de la nouvelle administration Trump. Une rencontre aura lieu avant des discussions de paix le 20 février à Genève sous les auspices de l'ONU. «Il a été décidé de tenir les prochaines discussions de haut niveau 15 et 16 février dans le cadre du processus d'Astana pour résoudre la situation en Syrie, a annoncé dans un communiqué la diplomatie kazakhe. «Le gouvernement syrien, les représentants de l'opposition armée syrienne et l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura» ont été conviés à ces pourparlers parrainés par la Russie, la Turquie et l'Iran. Selon le ministère, une délégation jordanienne participera aux négociations ainsi que des délégués américains, qui seront présents en tant qu'observateurs. Le respect du cessez-le-feu et des mesures de «stabilisation» de la situation dans certaines régions de Syrie seront au menu des discussions. Ces pourparlers dans la capitale du Kazakhstan suivent un premier round de négociations le mois dernier qui s'était achevé sans avancée politique majeure pour résoudre un conflit qui a fait plus de 310 000 morts depuis son commencement, fin 2011. Pour la première fois, des représentants du gouvernement syrien et de groupes rebelles combattant sur le terrain devaient se rencontrer en face à face mais les rebelles avaient refusé de s'asseoir à la même table que les émissaires du président Bachar al-Assad. L'Iran, la Russie et la Turquie étaient toutefois convenus de la création d'un mécanisme de mise en oeuvre et de surveillance du cessez-le-feu en Syrie. Quelques jours après le round de Astana 2, une nouvelle session de discussions sur le conflit syrien aura lieu le 20 février à Genève sous les auspices de l'ONU. La principale composante de l'opposition syrienne a présenté dimanche les 21 membres de sa délégation pour participer aux pourparlers de paix prévus à Genève. Dix représentants des rebelles figurent au sein de cette délégation du Haut comité de négociations (HCN), dont la composition a été décidée lors d'une réunion de deux jours à Ryadh. Elle sera présidée par Nasr al-Hariri, un cardiologue de 40 ans, anglophone, originaire de la ville méridionale de Deraa. Membre de la Coalition nationale de l'opposition, principal groupe de l'opposition, il remplace Assaad al-Zoabi, qui présidait la délégation des opposants lors des précédentes négociations de Genève en février, mars et avril. Le négociateur en chef sera l'avocat Mohammad Sabra. Proche de la Turquie, il dirige le parti al-Joumouhariya (la République) formé à Istanbul en 2014. Il remplace Mohammad Allouche, représentant de Jaych al-Islam (Armée de l'Islam), un puissant groupe rebelle dans la région de Damas. Lors des réunions précédentes, le représentant de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura devait faire la navette entre le HCN, les représentants du groupe de Moscou puis ceux du groupe du Caire. Les forces turques progressent à Al-Bab Sur le terrain, les forces turques avaient atteint le centre d'Al-Bab avec des rebelles syriens, et «la prise de la ville n'est qu'une question de temps», a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Cette ville est également convoitée par les forces gouvernementales qui l'attaquent au sud. Mais elles ne devraient pas avancer au-delà de la périphérie car, selon le ministère de la Défense, «en libérant Tadef avec l'aide de l'aviation russe, elles ont atteint la ligne de démarcation avec l'Armée syrienne libre (ASL) fixée avec les Turcs». L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que les combats se concentraient dans la périphérie nord d'Al-Bab, mais aussi aux périphéries ouest et sud-ouest. La Turquie, qui soutient des groupes de l'opposition syrienne, avait lancé fin août l'opération «Bouclier de l'Euphrate» qui vise à la fois l'organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique» (Daech/EI) et des milices kurdes dans le Nord syrien. Cette offensive est meurtrière pour Ankara : la mort, dimanche, d'un nouveau soldat turc porte à 67 le bilan des pertes turques en Syrie, selon l'agence de presse Dogan. Par ailleurs, les rebelles ont lancé une importante offensive sur la ville méridionale de Deraa qui a été repoussée, selon l'agence officielle Sana. Deux civils, dont un enfant, ont été tués et neuf autres blessés par des tirs, a-t-elle précisé.