Résumé de la 1re partie Un jour, une vipère demande des comptes à un homme et en appelle au jugement des animaux. Ils se rendirent chez le hérisson. Pour l'amour de Dieu, chef, dit l'homme, il faut que vous me rendiez justice avec cette créature. Elle m'a demandé de lui faire passer le ruisseau. Je l'ai fait. Elle ne veut plus descendre. ? Vos lois ne sont pas les miennes, dit le hérisson. ? Et pourquoi n'avez-vous pas les mêmes lois que nous ? demanda la vipère. ? Parce que, dit-il. ? Non, non, insista la vipère, prenez la décision qui vous semblera bonne et faites-nous la nous savoir. ? C'est que, dit le hérisson, les gens du ciel, ceux de la terre n'ont pas à les juger. ? C'est donc à moi que vous faites allusion ? demanda la vipère. ? Parfaitement, dit le hérisson. Si en effet vous voulez obtenir justice, il vous faut descendre à terre afin que je prononce ma sentence. Et après, vous ferez comme bon vous semblera. Elle descendit donc. ? Et maintenant, lança le hérisson à l'homme, voilà le vivant par terre et vous, vous avez la mort dans la main. Qu'est-ce que vous attendez d'autre ? L'homme aussitôt frappa la vipère et la tua. Quand il l'eut tuée, il se pencha sur le hérisson et lui dit : ? Je m'en vais t'emporter pour te donner à des gamins. ? Est-ce vraiment indispensable que j'aille avec toi ? demanda le hérisson. ? Absolument, dit l'homme. ? Au nom du ciel, supplia le hérisson, c'est que j'ai des enfants, et tu connais bien les droits qu'ils ont sur nous. En quelque état que je les laisse, c'est ainsi qu'ils resteront. Il faut que tu m'accompagnes pour passer les voir. ? D'accord. Et il partit avec lui. Ils arrivèrent à l'entrée d'un terrier dans lequel il y avait une vipère. ? Je t'en prie, dit le hérisson, il faut que tu m'aides. C'est que mes enfants sont assez désobéissants. Il suffit que je leur dise : «Allez», pour qu'ils me fassent des difficultés pour sortir. Toi, barre-leur la route, et le premier qui sort tu l'attraperas. Le hérisson entra dans le terrier. Quand il arriva auprès de la vipère, il mit la tête contre les pieds, se roula en boule et piqua la vipère. L'homme, de son côté, se coucha complètement sur le ventre et se mit à observer attentivement la venue des petits du hérisson. Quant à la vipère, dès qu'elle sortit, elle tomba sur l'homme qui était là, à guetter. Et vlan, elle le mordit ! Le hérisson, qui la suivait, constata qu'elle en avait déjà terminé avec lui. ? Et voilà, s'écria-t-il, comment on joue un bon tour à quelqu'un !