Résumé de la 1re partie Alfredo Stranieri, 46 ans, connu pour de petites escroqueries, répond devant la cour d'assises de l'Essonne de 4 assassinats perpétrés en 1997 et 1999. Alfredo Stranieri n'a pas varié dans ses dépositions, alors que la cour d'assises de l'Essonne examine la tentative d'assassinat commise le 4 janvier 1999 sur la personne de Simon Cohen, un gérant de société, blessé par balles avant de réussir à prendre la fuite. Terrorisé, ce jeune homme très bronzé, à l'allure soignée, a raconté qu'il avait été contacté fin 1998 par Alfredo Stranieri qui souhaitait acheter sa Jaguar. Le jour des faits, il avait rendez-vous avec l'accusé qui l'a fait venir sous un prétexte dans sa discothèque, à Viry-Châtillon. En attendant soi-disant le banquier avec le chèque pour la voiture, Alfredo Stranieri a fait visiter l'établissement à Simon Cohen. A un moment, «il a sorti un fusil. J'ai pensé qu'il voulait me montrer son beau fusil. Il a dit ?bon allez? et a commencé à me tirer dessus», se souvient M. Cohen à la barre. D'abord incrédule, il a pris la fuite et s'est barricadé dans une pièce. «Ouvre, ça va s'arranger», lui aurait dit Stranieri. «Qui t'envoie ?», déclare avoir répondu Simon Cohen, persuadé que c'était un guet-apens tendu par le mari de sa maîtresse. Il a finalement réussi à s'échapper jusque chez un voisin, qui a appelé la police. Alfredo Stranieri conteste cette version, pourtant corroborée par les éléments matériels de l'enquête de police, et évoque quant à lui plusieurs hommes venus à la discothèque avec Simon Cohen. Il aurait tiré pour se défendre. Auteur d'un livre intitulé Le Survivant, Simon Cohen s'est dit traumatisé par cette affaire. «Je suis resté hors de France le temps qu'on trouve Stranieri. J'étais hanté par quelqu'un qui voulait me tuer», a-t-il confié à la barre, exprimant l'espoir que l'accusé avoue au moins «un peu». Par ailleurs, Alfredo Stranieri est accusé de deux doubles assassinats sur des gérants de restaurants dont il a ensuite repris les établissements, faits commis en novembre 1997 à Viry-Châtillon, (Essonne) et en avril 1999 à Naussac dans l'Aveyron. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Alfredo Stranieri a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de l'Essonne qui l'a jugé coupable de quatre assassinats et d'une tentative qu'il aura niés jusqu'à la fin de son procès. Cette condamnation de celui que l'avocat général a qualifié de «dangereux prédateur» est assortie d'une peine incompressible de 22 ans. Les jurés ont donc suivi les réquisitions du ministère public, qui avait réclamé le maximum.