Résumé de la 1re partie Stranieri, en fuite depuis sa tentative d?homicide sur Cohen, a été interpellé et confondu par ses empreintes. En attendant soi-disant le banquier avec le chèque pour la voiture, Alfredo Stranieri a fait visiter l'établissement à Simon Cohen. A un moment, «il a sorti un fusil. J'ai pensé qu'il voulait me montrer son beau fusil. Il a dit ?bon allez? et a commencé à me tirer dessus», se souvient M. Cohen à la barre. D'abord incrédule, il a pris la fuite et s'est barricadé dans une pièce. «Ouvre, ça va s'arranger», lui aurait dit Stranieri. «Qui t'envoie ?», déclare avoir répondu Simon Cohen persuadé que c'était un guet-apens tendu par le mari de sa maîtresse. Il a finalement réussi à s'échapper chez un voisin qui a appelé la police. Alfredo Stranieri conteste cette version, pourtant corroborée par les éléments matériels de l'enquête de police, et évoque quant à lui plusieurs hommes venus à la discothèque avec Simon Cohen. Il aurait tiré pour se défendre. Auteur d'un livre intitulé Le Survivant, Simon Cohen s'est dit traumatisé par cette affaire. «Je suis resté hors de France le temps qu'on trouve Stranieri. J'étais hanté par quelqu'un qui voulait me tuer», a-t-il confié à la barre exprimant l'espoir que l'accusé avoue au moins «un peu». Par ailleurs, Alfredo Stranieri est accusé de deux doubles assassinats sur des gérants de restaurants dont il a ensuite repris les établissements, faits commis en novembre 1997 à Viry-Châtillon, (Essonne) et en avril 1999 à Bez-de-Naussac dans l'Aveyron. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Alfredo Stranieri a été condamné vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises de l'Essonne qui l'a jugé coupable de quatre assassinats et d'une tentative qu'il aura niés jusqu'à la fin de son procès. Cette condamnation de celui que l'avocat général a qualifié de «dangereux prédateur», est assortie d'une peine incompressible de 22 ans. Les jurés ont donc suivi les réquisitions du ministère public qui avait réclamé le maximum. «J'espère que tu crèveras en taule», lui a lancé Claude Girard, père d'une des victimes. Stranieri s'est penché vers ses avocats pour leur dire qu'il allait faire appel. «Cela va être un chemin de croix», ont réagi plusieurs proches des victimes. «Pourquoi Stranieri arrêterait-il de supprimer les autres êtres humains pour satisfaire ses besoins ?», s'était interrogé l'avocat général, Yves Jannier. Stranieri, un petit homme brun de 46 ans, les cheveux tirés dans un catogan, est resté impassible à l'énoncé du verdict. «Je n'ai pas assassiné ces personnes», avait-il, une nouvelle fois, déclaré avant que le jury ne délibère. Auparavant, s'adressant à l'homme sur lequel il a tiré pour l'assassiner, Simon Cohen, Stranieri avait bredouillé un début d'excuses. «Je lui présente mes sincères... Je m'amendie (sic). Je n'avais pas besoin de le tuer pour voler sa voiture. J'aurais pu lui voler en commettant une escroquerie comme j'avais l'habitude de le faire», a affirmé l'accusé au passé de petit escroc.