Cliché Avoir dans sa famille une personne atteinte de troubles mentaux, pour une grande partie de notre société, est synonyme de disgrâce et de désapprobation. Les personnes souffrant de maladies mentales sont en conséquence rejetées par les amis, les parents, les voisins et les employeurs, ce qui aggrave leur sentiment de rejet, de solitude et de dépression. Cette situation affecte, également, leur famille et ceux qui s'en occupent en provoquant un certain isolement et une humiliation. Cette catégorie est empêchée, en outre, de participer à la vie de la famille, aux réseaux sociaux normaux et d'avoir un emploi productif. Les spécialistes de la santé mentale confirment, cependant, que la stigmatisation a un effet négatif sur la guérison de la personne, sur sa possibilité d'accéder aux services, sur le type de traitement, l'appui qu'elle pourra recevoir et sur son acceptation dans la communauté. Il convient, par ailleurs, de noter que les idées erronées et les mythes que la société a constitués autour de ces malades et qui ne cessent d?être véhiculés de génération en génération sont, eux aussi, des causes importantes de stigmatisation. Pourtant, selon les témoignages recueillis auprès des psychiatres présents lors de la célébration de la Journée mondiale de la santé, il est possible de diminuer ce phénomène à condition d?instaurer un débat ouvert sur les troubles mentaux. Expliquer de la manière la plus simple les causes, la prévalence, l'évolution et les effets des maladies mentales, ce qui diminuerait, en grande partie, les idées négatives sur les malades. Ajouter à cela, la mise à la disposition de ces personnes des services d'appui et de traitement, ainsi que leur participation entière à tous les aspects de la vie communautaire.