Métissage L??uvre musicale présente un mélange de styles, allant du raggae au rap et rn?b, en passant par des sonorités spécifiques au rock, le tout est magnifié d?accents propres à sa région natale : la Kabylie A l?occasion de la sortie internationale, le 2 novembre 2004, de ses quatre albums, l?interprète de la chanson kabyle moderne, Takfarinas, a animé, samedi, à l?hôtel el Djazaïr, une rencontre avec la presse. Il est à noter que l??uvre musicale de Takfarinas comprend quatre albums : Honneur aux Dames (sept titres) ; Chouf Chouf (huit titres) ; Thajmite I Thalawine (sept titres) ; Hommage aux martyrs du printemps noir (sept titres). Les quatre albums sont sortis aux éditions Izem. Ont contribué à la confection de chacun des albums nombre d?artistes de renommée internationale, à savoir Pierre Grosz, auteur de Que c?est beau (1er album), Sté Strausz, une rapeuse qui interprète Honneurs aux Dames, mais aussi coauteur avec Hocine Hallaf de Honneurs aux Dames et C?est l?amour, C?est la vie. Vient s?ajouter également à ce travail de collaboration China interprète r?nb avec Takfarinas de C?est l?amour, c?est la vie. Ensuite, Jef La Cruz apporte sa touche personnelle en interprétant avec Takfarinas la chanson Le bien est à venir. D?autres artistes comme Hassane Idbassaid (auteur), Rabah Ourrad (interprète), Yin Jian (auteur et interprète), Mamani Keita (interprète) ont contribué à la réalisation de l?album. La musique est de Norbert Krieff (guitare), Sly Dunbar (batterie) et Robbie Shakspeare (la basse) avec le concours de l?Orchestre royal du Maroc, sous la direction de Rachid Regragui, et Kamel Sahnoun Benmaghni, clavier sur tous les morceaux et percussion sur C?est l?amour, C?est la vie et Sihh sihh ayizriwe. «La participation de tous ces artistes à la réalisation de mes albums constitue une expérience enrichissante qui a permis de donner à ma musique toute sa valeur et sa densité», déclare Takfarinas. Son ?uvre musicale présente un mélange de styles, allant du raggae au rap et r?nb, en passant par des sonorités spécifiques au rock, le tout est magnifié d?accents propres à sa région natale : la Kabylie. Takfarinas se situe, selon lui, à la croisée des musiques, apportant ainsi à son ?uvre une grande richesse et une diversité conséquente, s?inscrivant dans une belle originalité. Une musique qui se définit comme une ouverture à d?autres cultures, tout en restant ancrée dans son terroir natal. L?autre originalité par laquelle s?est caractérisé l?artiste, c?est le fait d?interpréter les chansons aussi bien en français qu?en kabyle : «Mes chansons sont un mélange de kabyle et de français, dans certaines chansons, je chante en français», dit-il. Il ajoutera : «Chanter dans les deux langues est amusant, très original.» Takfarinas chante des histoires avec une voix fabuleuse, authentique, dépassant les frontières, devenant ainsi universelle. Dans les quatre albums, on trouve, selon l?éditeur, Djerman Belaïd, «des idées à réfléchir, des témoignages à méditer, des textes qui interpellent et des sentiers pour connaître le c?ur vif de Takfarinas. Certes, les chansons sont des histoires particulières mais qui, parfois, en raison du génie de leurs auteurs, finissent par rejoindre aussi l?universel et sont finalement des ?uvres à partir desquelles on pense. L?artiste intervient de façon majeure dans notre environnement afin de le nourrir d?esthétique, d?art et de sens.» Il est à rappeler, enfin, que Takfarinas revient en Algérie après quatorze ans d?absence. Il y revient pour retrouver son public, les siens, sa terre. Il y revient avec une nouvelle production musicale caractérisée par un extraordinaire métissage de genres et de tons.