Résumé de la 1re partie Coral Watts était un assassin sadique : il a poignardé, pendu, étranglé et noyé des femmes. Les autorités du Michigan suspectent Watts d'avoir agressé au moins 14 femmes et d'en avoir tué 8 à Ann Arbor, à Detroit et dans la ville canadienne voisine de Windsor, entre octobre 1979 et novembre 1980. Mais ils n'ont rien pu prouver et n'ont pu que transmettre leurs soupçons aux autorités de Houston, lorsque Watts a à nouveau déménagé en 1981. «D'un point de vue logistique, il est impossible de garder un ?il sur un homme 24 heures sur 24, explique Ladd. On n?avait pas assez d'effectifs et aucune preuve matérielle pour le suspecter de quoi que ce soit.» Douze femmes moururent au Texas avant que le chemin de Watts ne croise à nouveau celui de la police. Le 23 mai 1982, Watts étouffa Michelle Maday, 20 ans. Deux heures plus tard, il étrangla et battit Lori Lister dans un parking, puis traîna son corps jusqu'à chez elle. La colocataire de Lori Lister, Melinda Aguilar, se réveilla et trouva Watts debout au pied de son lit, qui la dévisageait. Il se jeta sur elle, tira ses cheveux en arrière et commença à l'étrangler. Elle eut la présence d'esprit de faire semblant de s'évanouir. Watts attacha les deux jeunes femmes avec des cintres en fil de fer. «Je savais qu'il était là pour tuer à cause de l'excitation que ça provoquait chez lui, expliqua Melinda Aguilar. Il aimait ce qu'il était en train de faire. Je me souviens qu'il sautait et qu'il tapait des mains et qu'il était très excité.» Watts alla dans la salle de bains pour remplir la baignoire. Melinda Aguilar en profita pour se faufiler en dehors de l'appartement et appela la police, qui arriva juste à temps pour arrêter Watts qui s'enfuyait par la porte de devant. A la surprise de tout le monde, Lori Lister était encore en vie. «C'est un miracle que je sois vivante, dit-elle. On m'a dit qu'il allait passer 60 ans en prison, et donc qu'il mourrait avant d'être autorisé à sortir. ça m'a pris des années pour surmonter ma peur, j'ai été traumatisée. ça serait une menace constante pour moi s'il était libéré.» Brayn Colier, directeur de la division des libérations sur parole du ministère de la Justice du Texas, a assuré que si Watts sort effectivement en 2006, il sera surveillé étroitement jusqu'à sa 60e année de condamnation, en 2042. Harriett Semander, dont la fille de 20 ans, Elena Semander, a été étranglée par Watts, n'est pas convaincue que cela sera suffisant. «Il n'y a aucun doute pour moi : durant les 20 ans qu'il a passés en prison, il a du planifier son prochain meurtre. Il n'a dû penser qu'à ça. Il était intelligent, rusé même. Il adorait tuer. Evidemment qu'il va recommencer, et lorsqu'une autre jeune femme sera tuée, ce sera de notre faute à tous.»