Dans les années 1970, un tueur en série tourmentait la police de Wichita, dans le Kansas, en lui écrivant les détails de ses crimes sadiques. Puis, les meurtres avaient cessé et il n?avait plus communiqué. L?une des lettres affirmait : «Lorsque ce monstre entre dans mon cerveau, je ne saurai jamais. Mais il est là pour rester. Peut-être pouvez-vous l?arrêter. Je ne peux pas.» Entre 1974 et 1979, le tueur a assassiné quatre jeunes femmes, deux enfants et un homme. Il s?était trouvé son propre surnom, «BTK» en rapport avec sa méthode : «Bind Torture Kill» (attacher, torturer, tuer). BTK défiait la police avec de longues lettres décrivant ses pulsions sadiques. Il dessinait les scènes des crimes. Il écrivait des odes à ses victimes. Sa dernière lettre était une plainte adressée à une femme âgée qui lui avait échappé parce qu?elle était sortie tard le soir, la nuit où il avait choisi de se cacher chez elle pour l?étrangler : «Pourquoi n?es-tu pas apparue ?» Puis, il n?avait plus donné de nouvelles jusqu?au mois d?avril 2004. Après 25 ans de silence, il a envoyé une nouvelle lettre. Celle-ci affirme qu?il aurait fait une huitième victime, le meurtre non résolu d?une jeune femme en 1986. Le lieutenant Ken Landwehr est «sûr à 100% que c?est bien BTK». Les policiers «pensent que le BTK est à Wichita». Dans le quartier de classe moyenne à l?est de la ville où BTK sévissait dans les années 1970, de nombreux résidents ont été choqués par cette nouvelle. Beaucoup ont acheté des armes et des chiens de garde et affirment l?attendre de pied ferme. Les enquêteurs, qui ont travaillé sur cette affaire frustrante durant des années, ne partagent pas cette assurance. Le détective retraité Gary Caldwell a découvert l?une des victimes du BTK en 1974 : une petite fille pendue par le cou, portant uniquement ses chaussettes et un pull. «ça me fait peur de penser qu?il est de retour.» Lorsque Caldwell enquêtait, les scientifiques ne pouvaient qu?affirmer le genre de photocopieuse que BTK utilisait pour ses lettres. De nos jours, la police peut analyser le sperme laissé sur les lieux du crime. Et ils ont fourni de vieilles empreintes digitales à la base de données nationale. Mais certains policiers pensent que les propres mots du tueur pourraient avoir autant de valeur que son ADN. Selon le capitaine de police retraité Bernie Drowatzky : «Je ne pense pas que ces lettres soient des divagations. Il sait ce qu?il écrit. J?ai toujours pensé qu?il y avait une clé là-dedans. Mais je n?ai jamais été capable de la trouver.» (à suivre...)