Coral Watts était un assassin sadique : il a poignardé, pendu, étranglé et noyé des femmes. Elles ne se connaissaient pas entre elles et ne l'avaient jamais vu auparavant. Une survivante a expliqué que le tueur aimait tant tuer qu'il «applaudissait et dansait» en le faisant. La police eut bien du mal à trouver le responsable et à appréhender un grand homme noir du nom de Coral Eugen Watts. Elle ne put malheureusement pas le lier à la plupart des crimes, au Texas et au Michigan. Le procureur voulait désespérément clore cette affaire et accepta un «plea bargain» (un marchandage). En 1982, Coral Eugene Watts plaida coupable des meurtres de 13 femmes qui, selon lui, «avaient le mal dans leurs yeux», mais il ne fut condamné que pour cambriolage avec l'intention de commettre un meurtre ! Il fut condamné à 60 ans de prison. Le procureur, la police et le juge pensaient que c'était assez pour le maintenir derrière les barreaux jusqu'à sa mort. Mais à présent, une bizarrerie du système judiciaire texan pourrait court-circuiter leur plan. La loi de libération obligatoire visant à vider les prisons surpeuplées exige que Watts soit libéré le 8 mai 2006, sauf s'il perd les «crédits» qu'il a accumulé pour bonne conduite. Il n'aura que 52 ans. On pense que Watts a tué bien plus de femmes que les 13 dont il a avoué les meurtres. Des enquêteurs au Texas et au Michigan raclent leurs fonds de tiroirs, vérifient leur dossiers et leurs archives, afin de trouver le moindre indice qui pourrait lier Watts à une affaire pour laquelle il n'a pas passé ce «marché» en 1982. «Tout le monde pense qu'il va tuer à nouveau», dit le sergent de la police de Houston, Tom Ladd, qui a interrogé Watts après son arrestation. La dernière chose qu'il m'a dite, c'est : «Vous savez, Tom, si je sors, je vais recommencer. Cet homme est une bombe à retardement.» Selon Tom Ladd, il va être très difficile de trouver de nouvelles preuves. «Dans les années 1980, on ne faisait pas de tests d'ADN et la collecte de preuve se faisait différemment.» «En plus, il était rapide. Il se jetait sur ces femmes, comme l'éclair, ça ne durait qu'un instant. Alors il ne laissait pas grand chose derrière lui.» «C'était un prédateur. Il traquait ces femmes. Il montait dans sa voiture, la nuit, et il conduisait dans le coin. Lorsqu'il voyait une femme, il la suivait et la tuait. Puis il remontait tranquillement dans sa voiture et il pouvait chercher une autre femme ou simplement rentrer chez lui.» Watts a attiré l'attention des autorités pour la première fois dans le Michigan, en 1974, lorsqu'il a été accusé d'avoir assommé et battu une femme à Kalamazoo. Il a été condamné en 1975 et a passé un an en prison. Puis il a déménagé à Ann Arbor, dans le Michigan, où la police a gardé un ?il sur lui, mais ne l'a jamais arrêté en flagrant délit. «Il n'y avait pas de tests d'ADN et souvent pas de témoin. Pas de pistolet encore chaud... C'était difficile de prouver que c'était lui.» (à suivre...)