A Berne, la police n'a toujours pas la certitude que les agressions commises sur deux femmes sont l'acte d'un même individu. Les blessures de même nature, la brutalité de l'agression et la proximité géographique sont pourtant autant d'éléments troublants. La première jeune femme est une Suissesse âgée de 23 ans, retrouvée grièvement blessée à Bümpliz. L'autre femme, une Suissesse aussi, âgée de 20 ans, a été retrouvée morte à Niederwangen. L'autopsie a révélé des blessures mortelles causées par une arme tranchante, analogue à un couteau. Ce meurtre a été commis après la tentative d'homicide à Bümpliz. La distance entre les deux endroits peut être parcourue à pied. Les polices municipale et cantonale enquêtent de manière séparée, tout en restant en étroit contact et se penchent aussi sur des agressions semblables perpétrées dans le canton de Berne et qui n'ont pas été élucidées. Le ou les auteurs de ces crimes présentent vraisemblablement des traces de griffures au visage ainsi qu'aux mains. La police a diffusé le signalement d'un suspect. A ce stade de l'enquête, aucun indice ne permet d'affirmer que les deux jeunes femmes se connaissaient. Un jeune homme a avoué le meurtre et la tentative de meurtre commis sur les deux jeunes femmes près de Berne. Il s'agit de Mischa Ebner, un cuisinier de 27 ans de nationalité suisse, spécialiste des courses militaires. Arrêté à Spiegel, le suspect n'a pas fourni de mobiles à ses actes, mais a déclaré être psychiquement malade et rencontrer des problèmes avec les femmes. Il a avoué que les lettres destinées à la police avaient pour objectif de diriger les enquêteurs sur de fausses pistes. Il a aussi affirmé ne pas avoir connu ses deux victimes. Mischa Ebner, que la presse a nommé «le tueur de minuit», a pris la fuite à bicyclette. Il est parvenu près de la gare de Niederwangen, par hasard. A ce moment, sa deuxième victime est descendue du train. Il a suivi la jeune femme de 20 ans, Natalia Patricia Slupski, à bicyclette puis à pied avant de la poignarder mortellement. Outre ces aveux, d'autres éléments confortent les soupçons qui pèsent sur Mischa Ebner, a précisé la police. Quant à l'arme du crime, un couteau selon le meurtrier, elle n'a pas encore été retrouvée. Mischa Ebner a affirmé n'avoir pas commis d'autres délits. Les enquêteurs poursuivent néanmoins leurs investigations pour savoir s'il existe un lien avec d'autres cas similaires non élucidés, qui ont plongé la ville et sa banlieue dans un climat de peur.