Bab Ezzouar Le 5 mars 2002, un corps de sexe masculin ? dont la mort paraît suspecte ? est découvert sans vie. Les premiers curieux arrivés sur les lieux alertent aussitôt les services de sécurité qui, après un premier constat, évacuent le corps vers l?hôpital. Une autopsie est ordonnée. Le médecin légiste est catégorique : il s?agit bel et bien d?un meurtre. L?homme a reçu quatre coups de poignard au ventre et a rendu l?âme aussitôt. Le corps est aussi identifié. Il s?agit d?un certain Rabah, un vieux retraité qui a vécu très longtemps en France avant de rentrer au pays. L?enquête, qui dure plusieurs mois, va finir par mener les policiers à Ahmed, 38 ans, sur lequel pesaient de lourds soupçons. En fait, Rabah a été mortellement blessé à l?arme blanche par Ahmed, qui voulait lui voler son argent, quelque 20 000 dinars. En tentant de résister à son bourreau, le malheureux a reçu quatre coups de poignard. L?arrestation du criminel n?a été possible qu?avec la collaboration d?un couple qui a vu les deux hommes ensemble sur le lieu du crime. Ahmed passe plusieurs mois derrière les barreaux avant d?être déféré devant la cour criminelle d?Alger. Le 21 novembre 2004, date du jugement, on découvre qu?Ahmed a un casier judiciaire fort chargé. Il a été condamné à plusieurs reprises pour vol. Mais cette fois, il ne s?agit plus d?un petit délit, mais d?un crime : l?homme est accusé de meurtre. Le représentant du ministère public, dans un bref réquisitoire, souligne la gravité des faits. Il requiert une peine de 20 ans de prison. Au terme des délibérations, la présidente prononce une peine de 16 ans de réclusion criminelle contre l?accusé.