Conflit A la commune de Oued-Koreiche (circonscription administrative de Bab El-Oued) un litige oppose, depuis presque une année, le CEM Abderramane-Bensalem au ministère de la Formation et de l?Enseignement professionnels. Au centre de la polémique, la cour de l?école prise pour la construction d?un Centre de formation professionnelle. Les représentants de l?association des parents d?élèves, qui se sont déplacés cette semaine à la rédaction, évoquent la tenue d?un sit-in au siège de l?établissement prévu demain 28 novembre pour exprimer leur colère et leur opposition au fait que leur école soit amputée de sa cour. Les faits remontent au mois de février dernier. Les travaux avaient alors commencé en dépit des opposants au projet, que la directrice avait d?ailleurs renvoyés. Après une interruption, les travaux ont repris pendant les vacances d?été, même durant la nuit. Comme les associations de parents d?élèves n?ont pas le droit d?activer pendant les vacances scolaires, elles n?ont rien pu faire. Ni la direction de l?éducation ni la directrice de l?établissement n?ont été avisées de ce projet, affirment nos interlocuteurs, pas même le wali délégué de Bab El-Oued, qui aurait été surpris par la nouvelle. Les membres de l?association affirment que le CEM, qui compte 600 élèves dont 70% d?orphelins, de victimes du terrorisme ou d?enfants issus de familles démunies, a besoin de sa cour pour la pratique de l?éducation sportive qui a lieu actuellement dans le hall de l?établissement ou dans une petite salle humide non aménagée. Durant le ramadan, les élèves attendaient dehors, ce qui les exposait aux agressions sexuelles et à l?arme blanche ; de jeunes filles auraient même tenté de fuguer, d?après les représentants de l?association des parents d?élèves. Il est à noter par ailleurs que les enseignants se sont déjà mis en grève pendant cinq jours à cause d?un déversement d?eaux usées dans l?enceinte de l?école. Le CEM Abderrahmane-Bensalem risque de s?écrouler à tout moment selon un constat du service technique de la construction (CTC) après visite des lieux. Non seulement ce problème «n?a toujours pas été résolu, mais en plus c?est toute la cour dont on veut priver les élèves maintenant», disent les parents d?élèves.