Le premier responsable de la circonscription administrative de Bab El Oued, contacté avant-hier par nos soins, a précisé que l'opération du transfert des locataires de Diar El Kef vers des chalets à Bordj El Bahri s'inscrit dans l'optique de régler le problème des quartiers populaires d'Alger. Ainsi, M. Kadi indique que l'opération en cours représente la troisième phase d'un plan entamé en 2001 en vue d'améliorer le cadre de vie des citoyens en désengorgeant les cités surchargées. Aussi, le wali délégué de Bab El Oued promet l'achèvement des travaux dans certains bâtiments de la cité Diar El Kef dans les 7 à 8 mois à venir, en signalant que l'ensemble des appartements seront agrandis en des F3 et F4. Dans cette optique, M. Kadi ajoute qu'un questionnaire a été remis aux familles concernées pour exprimer leur choix de retourner à la cité d'origine ou d'opter pour une autre cité. Concernant le mécontentement affiché par certaines familles n'ayant bénéficié que d'un seul chalet en dépit du nombre important qui les compose, le wali délégué déclare que le transfert s'est fait sur la base d'une enquête menée par les services concernés pour identifier tous les cas. A ce sujet, précise-t-il, l'attribution des chalets a pris en considération la superficie de chaque logement libéré et non en se référant au nombre de livrets de famille. « Ceux qui s'estiment lésés en possédant trois livrets de famille, mais un seul chalet, oublient qu'ils ne possèdent que 19 mètres carrés dans leur appartement », a répondu le wali délégué. D'après lui, les enquêtes menées au préalable ont démontré plusieurs cas d'anomalie, comme « cet enseignant qui a bénéficié d'un logement de fonction et qui est venu demander un appartement à Diar El Kef ou encore cet autre salarié qui touche plus de 40 000 dinars et qui a préféré laisser ses enfants dans des cases ». A ce titre, M. Kadi trouve incompréhensible que « des personnes occupant des toilettes collectives refusent des chalets de deux chambres avec un salon ». Interrogé sur le sort des commerces situés dans cette cité, le wali délégué déclare que des discussions sont en cours pour trouver une solution convenable. Toutefois, continue-t-il, certains commerçants, à l'exemple des cordonniers, sont appelés à arrêter leur activité ou à changer d'endroit. A cet effet, 18 locaux de fabrication de chaussures sont aménagés à Oued Koreich pour regrouper cette activité dans un seul endroit. Pour les autres commerces, comme les taxiphones, l'alimentation générale et les boulangers, il n'y a aucun inconvénient à ce qu'ils restent, affirme-t-il.