Application Alors que l?épineuse question du retour des réfugiés reste suspendue, il sera procédé ce dimanche à l?établissement d?un calendrier de transfert. Le transfert des villes de Jéricho et de Kalkiliya a été décidé vendredi à l'occasion d'une rencontre entre le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, et le ministre palestinien délégué aux Affaires de sécurité, Mohammad Dahlane, a indiqué le bureau de M. Dahlane. Le contrôle de Jéricho et Kalkiliya devrait être transféré aux Palestiniens la semaine prochaine et suivi par celui de Ramallah et Tulkarem, selon cette source. Des sources militaires israéliennes ont, toutefois, indiqué que «pour le moment» il n'était question que du transfert de Jéricho et Kalkiliya. Le transfert de Ramallah et Tulkarem se fera après présentation par les Palestiniens d'un plan sécuritaire détaillé sur la manière dont ils lutteront contre les violences et qui sera soumis à l'approbation de l'armée, puis du Premier ministre Ariel Sharon, selon la radio publique israélienne. Les deux mouvements radicaux palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique, ont immédiatement qualifié l'accord israélien sur les nouveaux retraits de «farce». «L'armée israélienne va se redéployer autour de ces villes, laissant croire à un retrait. Il s'agit d'une farce car Israël veut couvrir ses agressions et poursuivre la construction du mur (la ligne de sécurité érigée par Israël le long de la Cisjordanie, ndlr)», a déclaré Ismaïl Haniyé, dirigeant du Hamas. Pour Mohammad al-Hindi, dirigeant du Jihad. «Israël trompe le monde en faisant croire que son armée se retire de villes palestiniennes, comme il a déjà trompé le monde en annonçant des libérations de détenus palestiniens.» Israël n'a libéré jusqu'à présent que quelques centaines de prisonniers palestiniens, sur les quelque 6 000 qui se trouvent dans ses prisons. Il refuse, notamment, de libérer les détenus impliqués dans des attaques meurtrières contre des Israéliens. Les groupes armés palestiniens réclament la libération de tous les détenus comme condition à la trêve dans les attaques qu'ils ont déclarées fin juin. Cette attitude est «une plaie ouverte» dans le processus de paix, selon M. Dahlane, qui a mis en garde : «Si Israël ne libère pas les prisonniers, cela compliquera davantage le processus de paix et provoquera les Palestiniens.»