Une nouvelle polémique prend forme entre Palestiniens et Israéliens à propos du droit au retour des réfugiés. Responsables palestiniens et israéliens doivent avoir aujourd´hui des entretiens axés essentiellement sur la question du retrait des forces d´occupation israéliennes des villes palestiniennes de Cisjordanie. Le général Mofaz, ministre israélien de la Défense devait ainsi rencontrer à nouveau le ministre palestinien, délégué à la sécurité, Mohamed Dahlane. Selon des sources militaires israéliennes, l´armée d´occupation israélienne «s´apprête, sur instructions de l´échelon politique, à avoir des rencontres avec les Palestiniens pour préparer et coordonner le transfert du contrôle des villes de Jéricho et Kalkiliya». Abondant dans le même sens, Elias Zananiri, porte-parole du ministre palestinien délégué à la Sécurité, a déclaré pour sa part que «lors de la rencontre (vendredi) entre MM.Dahlane et Mofaz, un accord est intervenu sur le retrait d´Israël de quatre villes palestiniennes dans les deux semaines à venir, Jéricho, Kalkiliya, Ramallah et Tulkarem». Relevons cependant que les Israéliens ne parlent que des deux premières villes citées, disant tout ignorer de Ramallah, - où est assiégé le président Arafat -, et Tulkarem. Toutefois, ce semblant de réchauffement entre Israéliens et Palestiniens est fortement nuancé par la polémique qui prend forme ayant pour thème le droit au retour des réfugiés palestiniens. Ce début de polémique met en fait en lumière l´interprétation de «la feuille de route» qui est faite par les Israéliens et par les Palestiniens. L´explication, ou l´acception, du plan de paix international par Israël est très restrictive, et semble, - aux yeux des autorités israéliennes -, se réduire à la seule neutralisation de la résistance palestinienne qu´elles persistent à identifier comme «terrorisme». Dès lors, Tel-Aviv ne perçoit pas le futur Etat palestinien comme le réceptacle de la diaspora palestinienne, mais tout au plus un pis aller permettant à l´Etat hébreu un strict contrôle sur les aller et venues de la population palestinienne. Aussi, le droit au retour des réfugiés palestiniens, qui revient cycliquement en débat, - perçu par les Israéliens comme un thème qui fâche et jamais abordé de front par les autorités israéliennes - est-il systématiquement occulté par Israël qui dénie tout retour à la diaspora palestinienne. Dans une déclaration à Beyrouth, Nabil Chaâth, le ministre palestinien des Affaires étrangères, a fait une sorte de mise au point lorsqu´il affirma que la «feuille de route» constituait l´un des meilleurs plan de paix pour les Palestiniens depuis 1967. Il indiqua à ce propos: «Il n´existe aucune condition au retour dans l´Etat palestinien indépendant. Le droit au retour n´est plus illusoire. Il fait partie intégrante du plan de paix arabe, (adopté à l´unanimité lors du sommet de Beyrouth en mars 2001), qui constitue une base pour la «feuille de route, le meilleur plan de paix pour les Palestiniens conclu avec Israël depuis la guerre de 1967