Travail et logement sont les besoins exprimés en premier lieu par les jeunes Algériens, selon une étude qui, par ailleurs, fait ressortir une amélioration de leur niveau intellectuel. A quoi aspirent nos jeunes et quels sont leurs desiderata ? Est-il vrai qu?ils n?espèrent plus rien et que, pour eux, l?horizon s?assombrit de plus en plus, à mesure que le temps passe ? Une enquête nationale sur les besoins et les aspirations des jeunes, initiée par le MJS, tente d?y apporter une réponse. Le résultat est réconfortant. L?enquête confirme tout le contraire de ce qui se dit, à tort ou à raison, sur notre jeunesse. Il ressort de cette étude que les 15-35 ans, pour ne prendre en exemple que cette frange de la société, ne cochent pas uniquement le calendrier. Ils rêvent. Ils rêvent de logement, d?emploi, de mariage et refusent d?apprivoiser éternellement l?amertume et la fatalité. Psychologues, sociologues et représentants des associations de la jeunesse ont rendu récemment un pétillant verdict : le jeune Algérien n?est ni fainéant, ni phagocyté par la fatalité : il est tout simplement ambitieux. Un bel échantillon 8 325 jeunes de 36 wilayas, tous niveaux intellectuel et social confondus, a été pris comme principal repère. Les jeunes, touchés par le sondage, donnent une idée complètement différente de «l?image sombre», a-t-on précisé , ajoutant qu'ils se sont montrés très optimistes quant à un avenir plus prospère et ont affirmé aimer leur patrie et aspirer à la réussite dans les différents domaines de la vie. Les besoins de la jeunesse se résument en premier lieu, selon l'enquête, à l'accès au travail et au logement. Les résultats montrent une nette «amélioration du niveau intellectuel de cette catégorie de jeunes qui ont appris à maîtriser les technologies de l'information et de la communication». L'étude révèle, par ailleurs, que la majorité des jeunes passent leur temps de loisirs devant la télévision, à écouter de la musique, à discuter avec des amis ou avec les membres de leur famille. 7% des jeunes interrogés ont affirmé avoir de bons contacts avec leurs parents. Tarek Radji, sociologue à la Sorbonne ayant participé à l?étude, rejette les a priori «les préjugés, qui, selon lesquels le jeune Algérien n'est pas ambitieux, notamment après la décennie noire, sont infondés» a-t-il affirmé. Il est à rappeler qu?une centaine de chercheurs de 36 wilayas ont été mobilisés pour la réalisation de cette étude qui a permis de doter le secteur d'une banque de données contenant des informations sur les besoins et les priorités de la jeunesse.