Les archéologues maghrébins ont demandé l'intégration des groupes de chercheurs en archéologie pour la réhabilitation des sites urbains du Maghreb lors de la clôture, lundi, à Alger, des travaux de l'atelier maghrébin sur l'archéologie préventive. Les participants à cette manifestation scientifique parrainée par le ministère de la Culture, de l'Institut français de l'archéologie préventive et de l'Unesco, ont planché, durant deux jours, sur trois thèmes inhérents à l'organisation, à la législation et au financement de l'archéologie préventive. Les experts se sont penchés également sur la problématique de la gestion du patrimoine archéologique ainsi que sur la coopération et la diffusion des connaissances. Concernant le domaine législatif, les chercheurs maghrébins ont demandé l'élaboration d'une charte commune aux pays du Maghreb à même de veiller à la prise en charge du patrimoine archéologique et la mise à jour des dispositifs nationaux organisant la consultation des services archéologiques lors de l'élaboration des projets d'aménagements. Les archéologues maghrébins réunis en ateliers ont appelé les pouvoirs publics à financer la recherche archéologique tout en prenant en considération l'avis des spécialistes dans ce domaine (travaux d'aménagements publics et privés). Les participants à l'atelier ont exhorté leurs tutelles respectives à prendre en charge la formation de l'archéologie préventive dans les cycles de formation universitaire. Dans leurs recommandations, les experts ont souligné la disponibilité de l'université Paul-Valéry à Montpellier III (France) à accueillir des étudiants des pays partenaires «dans le cadre du mastère professionnalisant» créé en 2004.