Opposition Hier, sur les ondes de la Chaîne I, le président du MC Alger, est sorti de sa réserve pour éclairer l?opinion sur la situation de son club. Il accuse l?opposition et règle des comptes avec Abdelkader Drif. Le président du Mouloudia d?Alger a débuté son long réquisitoire par pointer un doigt accusateur vers une certaine presse qui, selon lui, a exagéré en transformant les deux sévères défaites de son équipe (face à la JSK 1-6 et le Zamalek 0-5), qui ne sont, en fait, que des matches de football, en catastrophe nationale, de l?ampleur d?un séisme. «Les gens se focalisent sur le résultat, mais oublient les raisons de l?échec», dira Messaoudi. Pour lui, tout s?est enchaîné depuis l?assemblée générale élective de l'été dernier où son équipe a été reconduite malgré une opposition farouche qui n?a pas su man?uvrer, mais qui s?est promis, selon Messaoudi, de se venger au moindre faux pas. Le boss mouloudéen avance comme preuves les dérapages d?un groupuscule de supporters responsables de jets de bouteilles et autres projectiles qui ont été derrière la suspension du stade lors des rencontres contre l?US Chaouia à Omar-Hamadi et l?OM Ruisseau à Benhaddad. Ensuite, c?était au tour de la LNF de se retrouver au banc des accusés pour avoir programmé cinq matches du MCA pendant le ramadan, dont un seul seulement en soirée (contre l?USMA), sans compter la rencontre retour de la champion?s league arabe contre le Mouhareq du Bahreïn. «Nous n?avons jamais vu, dans aucun pays au monde, des matches se dérouler à 13h et sous une grande chaleur alors que les joueurs jeûnent !», s?est interrogé Messaoudi. Ce dernier rappellera que le Mouloudia avait demandé le report des matches contre la JSK, à cause du deuil décrété en raison du décès du président palestinien Yasser Arafat, et de la démobilisation de ses joueurs la veille de l?Aïd, et le match contre l?USMAn. Sur ce point, Messaoudi ne comprend pas la réaction de la LNF qui a répondu favorablement au NAHD, voire à d?autres clubs auparavant, mais pas à son club. La défaite de Tizi Ouzou a eu des conséquences néfastes sur l?équipe qui s?est confrontée à la colère des supporters. Là également, Messaoudi incombe la responsabilité à l?opposition qui a manipulé une frange des supporters pour venir au stade Omar-Hamadi, à la forêt Bouchaoui ou au siège du club pour agresser les joueurs. Certains ont même fait l?objet de menaces à travers leur famille ou leurs biens (véhicules), ce qui les a plongés dans une peur de mal faire. Le président du MCA a évoqué aussi les incidents de l?aéroport Houari-Boumediene au retour de l?équipe du Caire. Evidemment, il avouera que l?équipe a mal joué que ce soit à Tizi Ouzou ou au Caire et qu?il y avait des lacunes tactico-techniques qui sont derrière les deux débâcles, mais il ne soufflera mot sur les sanctions qu?il devait prendre contre certains joueurs ou sur les trois joueurs algériens visés et qu?il compte recruter durant le mercato. Il parlera tout juste des trois Maliens et du Ghanéen qui s?entraînent avec l?équipe en ce moment et dont le recrutement incombera au futur entraîneur. Sur un autre registre, le Dr Messaoudi s?en prendra à Abdelkader Drif à la suite de sa dernière sortie médiatique à travers laquelle il en appelle aux hautes autorités de l?Etat d?intervenir et de sauver le mythique Mouloudia des mains de gestionnaires incapables et avides de villégiature. La réponse de Messaoudi a été aussi virulente que celle de Drif, comme quoi les ranc?urs et les déchirements qui souillent la famille du MCA sont loin d?être enfouis et que la hache de guerre est vite déterrée au moindre éternuement de l?équipe de football.